Quelques jours après la tenue de l’assemblée élective de la section syndicale des impôts (SYNTIM), la tendance du secrétaire général sortant, Alou Daou, a annoncé lors d’une conférence de presse la saisine de la justice pour annulation du bureau issu de cette élection. Elle accuse ouvertement le syndicat des travailleurs de l’administration de violation des textes syndicaux.
C’est lors d’une conférence de presse animée, le week-end passé, à Bamako que les représentants du candidat Alou Daou à l’élection du secrétaire général de section syndicale des impôts ont annoncé cette saisine de la justice. Ils justifient cette saisine de la justice à cause des nombreuses anomalies qui ont émaillées l’élection du 19 octobre 2023 ayant abouti à l’élection de Sounkalo Traoré. « Le SYNTADE a accepté tous les délégués du camp opposé dans la salle et ensuite il a disqualifié beaucoup de délégués favorables au candidat Alou Daou. Le SYNTADE a outrepassé ses prérogatives de superviseur pour jouer le rôle d’organisateur de l’assemblée. Il a mis en place un bureau avec sa tête Sounakalo Traoré que nous nous ne reconnaissons pas. En retour, nous avons mis en place un bureau dirigé par Alou Daou », dénonce le conférencier, Dibrilla Maïga. Pour lui, l’élection du secrétaire général du SYNTIM se joue généralement lors des élections des comités syndicaux des différents centres et des régions du Mali. «Les délégués favorables à Alou Daou ont gagné dans l’écrasante majorité des centres et des régions lors des conférences électives des comités syndicaux des impôts », martèle toujours le conférencier. Et Moussa Sissoko, un autre conférencier, de renchérir « Il n’y a pas d’élection le 19 octobre 2023 à cause de la violation de toutes les procédures qui régissent l’organisation d’une assemblée élective du secrétaire général de la section syndicale des impôts. Plus de 60% des délégués du camp Alou Daou ont été empêchés d’accéder à la salle. L’élection n’a pas été organisée dans les règles de l’art ».
Me Cissé Fatoumata Minty, la seule femme parmi les conférenciers, qualifie cette élection de mascarade. « Plus de 90% des femmes des impôts ne se reconnaissent pas dans ce bureau. Quatre communes sur Six de Bamako et 75% des régions ne sont pas représentés dans le bureau », a –t-elle déclaré. Dénonçant unanimement l’exclusion des délégués dans la salle lors cette élection, la tendance Alou Daou a fait une pétition par plus de 500 agents des impôts rejetant le bureau approuvé par le syntade lors de cette élection. Elle a également saisi la justice avec preuve pour faire annuler le bureau que le SYNTADE et la direction des impôts, selon elle, ont imposé aux travailleurs.
Par ailleurs, le secrétaire à la communication du bureau du SYNTIM sortant, Sidy Diallo, est t revenu sur le bilan du bureau sortant diriger par Alou Daou lequel aurait permis d’améliorer les conditions de travail des travailleurs. Il a décrit son mentor comme un homme intègre qui a renoncé tous les postes de responsabilités lors qu’il était le secrétaire général de la section syndicale. Il a balayé d’un revers de mains les allégations selon lesquelles Alou Daou ne veut pas travailler avec le régime de transition. « Je m’inscris en faux à ces allégations », a déclaré Sydi Diallo. Le coordinateur des comités syndicaux des DAF, des CPS et de DFM de la primature, Issa Synayoko, présent à cette conférence, a apporté son soutien au camp Alou Daou . Dans la foulée, il a qualifié également son camarade de bon syndicaliste qui s’est distingué par la qualité de son travail. Il a exhorté l’Etat à prendre sa responsabilité pour éviter que les travailleurs du pays ne prennent la rue à cause des actes –anti syndicats.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net