C’est pour cela qu’avec de nombreux partenaires bilatéraux et multilatéraux, dont l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le National Democratic Institute (NDI), la MINUSMA et l’Ambassade du Danemark, entre autres, le département organise une série d’ateliers animés par des experts.
Pour les hommes et femmes des médias, la session s’est tenue à la Maison de la Presse du Mali le 24 mars dernier. Au programme, des présentations d’experts, suivies d’explications fouillées et de contributions. C’est la fine fleur de la Cellule de Coordination du Conseil National pour la Réforme du Secteur de la Sécurité (CNRSS), placé sous l’autorité directe du Président de la République, qui était face à la presse pour la circonstance.
«La réussite de tout processus de réforme dépend, pour une large part, de l’adhésion de la population. Or celle-ci ne peut s’approprier la démarche que lorsqu’elle en saisit toute la portée. Elle devra donc disposer de toute l’information nécessaire», ce qui est du ressort des médias, a déclaré à l’ouverture de l’atelier le ministre Sada Samaké, accompagné du Dr Choguel K. Maiga, ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement.
L’Inspecteur Général de Police Ibrahima Diallo, Coordinateur de la Cellule depuis le 5 mars 2015, l’Inspecteur Général de Police Yacouba Diallo, Directeur du PGPSG, le Contrôleur Général Bréhima Diarra, le Colonel de la Garde Nationale Diarraba Coulibaly, les Commissaires Pankassy Mounkoro de l’OCS et Boubacar Soukouna de la Direction des Ressources Humaines du ministère de la Sécurité se sont attelés à former la presse et à répondre à ses questions.
Trois exposés ont permis de lancer les débats. Tout d’abord, le Commissaire Soukouna a traité du lexique et des concepts de réforme, de sécurité et d’acteurs, avant que les Inspecteurs Généraux Ibrahima et Yacouba Diallo ne présentent le processus, les enjeux et les défis de la RSS au Mali.
Ce que l’on peut retenir, c’est que, pour un pays comme le Mali, qui compte 1 241 238 km2 et 7 568 km de frontières, la sécurité est un défi permanent, car sans elle il ne peut y avoir de développement et réciproquement. D’où la nécessité de mettre en œuvre une RSS ambitieuse et d’en expliquer largement le contenu à tous les acteurs, au premier rang desquels les citoyens lambda.
Car la crise institutionnelle et sécuritaire qui a éclaté en 2012 et qui a fortement ébranlé les fondements de l’Etat a mis en évidence les maux dont souffrent les forces de défense et de sécurité. Les pouvoirs publics ont tiré les enseignements de cette situation et le Président de la République a décidé d’engager une Réforme du secteur de la sécurité.
Une RSS est un processus par lequel les Etats formulent ou réorientent les cadres institutionnels, les structures et les capacités des institutions et des groupes engagés dans le secteur de la sécurité, en vue de les rendre plus efficaces, plus réceptifs au contrôle démocratique et plus attentifs aux besoins de sécurité et de justice de la population. Nous y reviendrons au fur et à mesure des avancées du processus dans notre pays.
Ramata Diaouré