Les bonnes leçons d’éducation orientent l’individu dans toutes ses démarches. Et les endroits publics demeurent des lieux où l’on remarque la tenue de chaque être. Quand l’on fait fi des bonnes manières, on risque d’indisposer son entourage. La vie dans nos transports en commun devient incommode, faute du manque de savoir-vivre de certaines personnes.
Le transport en commun le plus utilisé dans notre pays est le minibus, connu sous le nom de «sotrama», «Dourouni». Ce choix populaire est dû au fait qu’il correspond plus à la bourse des populations. Malheureusement, un court trajet dans ces véhicules devient un véritable calvaire pour les usagers. En effet, l’usager du Sotrama est soumis aux caprices et à l’état de l’engin qui ne répond pas toujours aux normes ; aux multiples arrêts du véhicule en quête de la clientèle, sans tenir compte des préoccupations individuelles des usagers qui sont pour la plupart pressés par le temps.
En plus de ces désagréments, certaines personnes contraignent leurs connaissances à payer leur prix de transport. Il est courant dans notre société que les gens payent le prix du transport des personnes qu’ils connaissent ou de vieilles personnes. Malheureusement cette habitude prend une autre tournure. La conjoncture actuelle fait qu’il arrive qu’une personne emprunte la «Sotrama» avec juste sur elle de quoi assurer son transport. Et quand cette dernière se sentira obligée de payer le prix du transport d’une voisine, d’une amie, d’un membre de la famille ou d’une connaissance, cette dépense imprévue peut lui causer des désagréments. Car, il arrive de plus en plus que les gens se ruinent sur un trajet conduisant au centre ville. Une nouvelle habitude dans notre pays est que des personnes d’âge avancée montent dans les transports en commun sans avoir sur elles de quoi payer le transport ou encore certaines femmes qui ne déclarent qu’ une fois le véhicule en marche qu’elles ne peuvent pas donner la somme intégrale du prix de transport, chose qui oblige d’autres passagers à payer à leur place pour éviter que les apprentis de Sotrama ne leur déclarent la bagarre.
Un autre supplice dans les «Sotrama» réside dans le fait que certaines femmes transforment ce lieu en «mini marché». Elles se mettent à y vendre des marchandises aux clients, ce qui peut incommoder d’autres passagers tant sur le plan de l’odorat ou salir leurs vêtements. Parmi les personnages qui mettent les passagers dans des positions incommodantes, nous avons des bonnes femmes qui accompagnées de leurs marmailles, salissent leur voisin du siège. Face à ces cas, le voisin est obligé de faire bonne figure pour ne pas se faire passer pour une personne non sociable.
L’intérieur des «Sotrama» constitue aussi pour certaines personnes, un salon de thé ou de médisance. Elles y relatent la vie de leurs voisins ou voisines, de leurs collègues et autres. Or, il arrive que des proches des personnes incriminées se retrouvent dans le véhicule, ce qui provoque des fois des situations embarrassantes. Il est donc important de bien se tenir dans les lieux publics par respect pour sa personne et pour son entourage.
Khadydiatou Sanogo