Une ancienne pratique de notre société, consistait à faire subir à la future mariée un régime spécial, basé sur une diète stricte sous prétexte de mieux la préparer à « recevoir » son époux (accomplir son devoir conjugal).
-Maliweb.net- Cette pratique qui s’observe à quelques semaines, une semaine ou trois jours du mariage, période pendant laquelle la future mariée se contentait d’aliments liquides, des bouillons, bouillie, avait pour but de ‘l’affaiblir’ afin qu’elle ne puisse opposer résistance aux élans de son mari.
En effet, la pratique pouvait avoir du sens quant on sait que la plupart des mariages n’étaient point des unions choisies et que ces jeunes filles étaient de jeunes nubiles. D’où cette crainte de voir la jouvencelle se défendre, et ne pas faciliter à son conjoint la consommation de leur union.
La réalité de nos jours est tout autre, non seulement les unions scellées sont celles de personnes qui ne se connaissent pas, se sont choisies et parfois entretiennent déjà une relation amoureuse platonique ou plus, mais qui cas-même développent entre elles une certaine confiance. Autre réalité du temps, est que, de nos jours la plupart des jeunes mariées ne sont plus des pucelles, raison fondamentale de la pratique du « Konomboli » sensée maintenir affaiblie la jeune mariée tétanisée par la peur de l’ inconnu, bref toutes ces raisons font que la pratique a perdu , ou perd son sens. Et elle ne devrait plus être imposée aux jeunes filles de nos jours. Sauf si cette diète trouve une autre connotation, peut-être pour un besoin esthétique sinon il devient désormais difficile de lui prêter la même valeur culturelle au risque de rendre cocasse la situation.
Khadydiatou Sanogo / maliweb.net