Les femmes ne sont plus les seules à avoir le monopole de se faire entretenir. En effet, de plus en plus les jeunes hommes vendent leurs charmes au plus offrants dans la capitale bamakoise.
A la recherche du confort de l’argent facile, certains jeunes hommes ont opté pour leurs charmes afin de faire fortune. Aussi ils préfèrent une liaison intéressée, rémunérée à une simple relation amoureuse dénudée d’amour. Le phénomène gigolo n’est pas récent chez nous seulement il prend de plus en plus de l’ampleur. Cette catégorie d’hommes, se retrouve parmi les jeunes sans emploi, des étudiants- élèves, et autres chômeurs.
Ces derniers cherchent à se faire entretenir par des femmes plus âgées qu’eux. Cette pratique est souvent dictée par un désir de toujours être à la page. Ces jeunes hommes veulent s’habiller à la dernière mode, sortir en boîte de nuit, épater leurs potes et surtout «faroter » lors des virées entre copains. Actuellement, les dames à l’âge de leur mère, ne sont plus leurs seules cibles, ils sont à la recherche des femmes de tout âge qui a une bonne condition sociale.
Le métier de gigolo requiert de tout un art, c’est un véritable commerce de donnant_ donnant. Ces jeunes hommes tendent des pièges aux veilles femmes, veuve, divorcée qui sont en quête d’amour et de présence masculine pour meubler leur solitude. Ces individus ont toutes une stratégie de séduction, entre ceux qui courtisent les dames et courent le risque de se faire rejeter ; et ceux qui préfèrent se faire draguer.
Dans ces relations, la femme a une totale emprise sur le jeune homme. En contrepartie de l’argent que la dame met à la disposition de son gigolo, elle a un droit absolu sur le corps et le temps, le programme de son jeune amant. Si par malheur, la dame surprend son gigolo avec une plus jeune, elle lui coupe les vivres. Ce genre d’homme accorde un soin particulier à son physique. Il soigne ses cheveux, s’habille à la mode, souvent il a une façon de marcher, regarder bref, le gigolo met tout en œuvre pour séduire sur son passage. Ces jeunes hommes, au quotidien sillonnent la ville à la recherche de dames riches esseulées. Seulement actuellement, les gigolos ne ciblent plus seulement les veilles femmes, ils s’attaquent aussi aux jeunes dames qui sont parvenues à se faire une bonne situation sociale et qui préfèrent être dans le couple celle qui a toujours le dernier mot. Pour certaines personnes, ce phénomène est entretenu par la pauvreté, le chômage.
Khadydiatou Sanogo
