La fête de Saint- Sylvestre est devenue une tradition chez nous. Peu de personnes ne se sentent pas concernées par les festivités. De multitudes dépenses sont effectuées lors réussir la fête. Seulement pour couvrir les dépenses du « 31 décembre », les voies pour avoir l’argent sont semées d’embûches qui font que des personnes ont leur nouvel an marqué par un goût amer.
La fête de Saint-Sylvestre, plus connue sous le nom de 31 décembre, est fêtée par les gens plus par habitude que pour son sens religieux. La jeunesse se fait une obligation de sortir la nuit du 31 décembre pour s’adonner aux réjouissances. Une nouvelle tendance s’incruste à savoir se saouler et satisfaire sa libido, comme si c’était une obligation. Les jeunes filles se tiennent en œil aussi bien dans les familles, les quartiers, partout dans les communautés. Quel sacrilège de ne pas être invité par son « Jules ». Et si par malheur, une jeune fille se dérobe à la tradition et manque de se faire inviter, elle encourra tout au long de l’année les remarques perfides sur sa situation de « galalé » ou disons de mal aimée.
Une chose qui pousse beaucoup de dames à ne point se soucier de celui qui va les accompagner. L’essentiel pour bon nombre de personnes est de sortir hors du domicile familial. D’autres jeunes filles vont jusqu’ à s’inventer un cavalier, l’astuce consiste à faire croire que leur partenaire est impatient donc il s’excuse de ne pas pouvoir s’acquitter des politesses. Aussi la dame sort en trompe et armée de ses beaux vêtements, elle part sillonner la ville à la recherche d’une proie. C’est-à-dire un homme qui se serait lui aussi fait larguer ou posé un lapin par sa campagne. Mais revenons aux préparatifs du 31 décembre par une partie de la gent féminine pour comprendre certaines scènes devenues courantes dans les soirées de réveillon. Il s’agit du jeu des relations de certaines jeunes filles qui meublent leur vie de leur chic « bien sortable », du chèque « le petit vieux qui finance » et afin le choc « qui est qualifié de jeune étalon »
Des relations avec les vieux galants qui sont portés sur les « OMO » c’est-à-dire la teinture pour cacher leurs cheveux grisonnants, ces jeunes filles se font le plein de leur porte monnaie afin de paraître bien mise. Chaque fille cherche à s’offrir le jour du réveillon des toilettes coûteuses. Quelques jeunes filles s’engagent dans différentes relations avec la promesse faite à chacun de sortir avec lui en contrepartie qu’il accepte de lui acheter ce dont elles auraient besoin le soir de la fête. Cette situation crée des « embouteillages » comme il se dit dans le jargon populaire, tous les hommes avec lesquels la belle dame aurait pris de l’argent se présenteront au rendez-vous pour. Le plus grave est que les nuits du 31 décembre sont souvent meublées par des disputes violentes entre les couples. Certains hommes se mettent à donner des coups violents à celle qui lui avait promis sa compagnie. Ils somment la jeune dame de les suivre, lui arrachent les mèches et la dépouillent des habits.
La nuit du 31 décembre enregistre plusieurs spectacles scandaleux, entre des filles qui se battent dur pour un homme ; des hommes qui montent la garde devant la concession de leur dulcinée. Les groupes d’amis rivalisent entre eux sur l’organisation de la fête, les habits des petites amies. Surtout, si vous êtes un jeune évitez de vous présenter la nuit du 31 sans cavalière. Il paraît que la fierté pour les jeunes hommes est de se montrer avec plusieurs jeunes filles qu’ils se font la joie de «gérer » au cours de la soirée. La période de réveillon donne aussi l’occasion aux gens de se vanter les uns des autres, les gens procèdent aux gaspillages inutiles. C’est un moment propice aux vols pour des personnes sans revenus qui veulent participer aux cotisations fixées par le groupe. Sans oublier que les cotisations deviennent des dettes pour les gens qui sont prêts à vendre leurs âmes au diable pour ne pas perdre la face devant les autres.
Le nouvel an est avant tout un moment de paix, de joie, d’amour pour ouvrir une page nouvelle de notre existence. Alors essayons de la vivre dans la paix et non dans la colère. Bonne fête.
Khadydiatou Sanogo
