S’il est fréquemment question de la sécurité aéroportuaire, un tout organique, nul doute que son pendant (la sûreté) reste le véritable verrou pour parer à toute éventualité. C’est là qu’interviennent généralement des sociétés spécialisées comme SECURICOM. Leur travail est éminemment capital d’autant plus que leur objectif initial est d’assurer le contrôle documentaire et la mise en œuvre des mesures demandées par les compagnies aériennes aux différents stades d’une touchée.
Dans notre précédente livraison, il était question de la problématique de la sécurité aéroportuaire. Autrement dit, des questions et réponses relatives à cette sécurité. Nous avions rappelé quelques exemples d’accidents d’avions et profité de l’occasion pour attirer l’attention de l’opinion publique sur la nécessité de maintenir et d’assurer cette sécurité. En RD Congo, habitué aux catastrophes aériennes. Mais dans l’accident du Boeing 727, le 8 juillet à Kisangani, c’est l’Etat congolais, à travers sa Régie des voies aériennes, qui est sur les bancs des accusés. Ainsi de 2000, à maintenant il ya eu 83 crashs et faisant 468 victimes.
En effet, la sûreté aéroportuaire est un domaine mal connu qui gagnerait à être mieux connu du grand public et des usagers de l’Aéroport afin d’en assurer une meilleure application. Elle se définie comme l’ensemble des mesures, moyens matériels et humains visant à protéger l’Aviation Civile contre les actes d’intervention illicites. L’environnement aéroportuaire se caractérise par la diversité des activités qui y sont exercées, l’ensemble des partenaires du transport aérien travaillant pour garantir la sécurité des passagers et des usagers de l’aéroport. La garantie de cette sécurité dépend non seulement des agents de la mise en œuvre de la sûreté, (policiers, gendarmes, douanes, agents d’aéroport, agents de compagnies aériennes, agents des services de circulation aérienne, différents exploitants). Il s’agit pour la société SECURICOM de travailler afin d’amener les usagers de l’aéroport et les acteurs de la sûreté à pleinement appréhender les enjeux de la sûreté aéroportuaire afin de s’en approprier et d’adopter les bonnes pratiques recommandées et induire des changements de comportements respectueux de la réglementation.
Cela dit, il est important de rappeler que la sécurité est un tout organique. Elle englobe des domaines très variés mais complémentaires. Pour mieux l’assurer, des éléments de divers ordre interviennent. Autorités, partenaires, usagers, tout le monde est appelé à jouer son rôle. La sureté aéroportuaire revêt un caractère primordial pour une gestion saine et durable des activités aéroportuaires surtout dans un contexte africain souvent favorable à la coexistence de règles établies et de normes sociales contradictoires. Dans le souci de renforcer la sureté sur le plan régional l’UEMOA a adopté un programme commun de transport aérien des Etats membres. Les experts de la région ont élaboré un règlement commun appelé ”Règlement 11”. L’objectif principal de ce règlement est d’assurer la sécurité des passagers, des équipages, du personnel au sol et du public dans toutes questions relatives à la protection contre les actes d’intervention illicite des Etats membres. Les audits de sûreté en aviation des Etats africains contractants réalisés par l’OACI dans le cadre du programme universel OACI d’audits (UASAP) ont révélé globalement beaucoup de carences. C’est dans ce cadre que les plus hautes autorités du Mali, ont envisagé de mettre en œuvre une politique générale de modernisation de l’Aéroport International de Bamako-Sénou afin d’appliquer la sûreté aéroportuaire et de se conformer aux normes reconnues par l’OACI. C’est dans le rôle d’interface qu’interviennent ces sociétés spécialisées, comme (SECURICOM), en assurant et en garantissant la sûreté aéroportuaire. L’objectif de son travail est d’assurer le contrôle documentaire et la mise en œuvre des mesures de sûreté demandées par les compagnies aériennes aux différents stades d’une touchée.
Autrement dit dès qu’un avion foule le sol de l’Aéroport de Bamako-Senou, ce sont des sociétés comme SECURICOM qui activent leur dispositif. Ainsi, le transport des personnes et des marchandises n’en serait que plus sûr. Comme nous l’avion dit et répété, au Mali, les autorités ont vite perçu le phénomène, l’Etat a toujours fait son travail, les compagnies aériennes également.
Des services privés chargés de peaufiner tout le travail de contrôle, de surveillance et d’investigation rendent énormément service au transport aérien depuis quelques temps grâce à la coopération internationale. Ses services sont de plus en plus performants, la capacité et professionnalisme de leurs agents y sont pour beaucoup.
De nombreux Maliens apprécient largement leur travail. Les documents sont passés au peigne fin, les produits illicites sont détectés, les matériels dangereux (explosifs, armes blanches ou à feu), ne peuvent point passer entre les mailles du filet. A ce titre il est intéressant de rappeler le rôle capital joué par des sociétés comme SECURICOM, à l’aéroport de Bamako-Senou. Plusieurs équipes de contrôleurs et de superviseurs à l’effigie SECURICOM se relaient quotidiennement. De notre point de vue aucune faille n’a jusque l’heure actuelle été détectée impunément.
B Koné