Le Mali a connu en 2011 une mauvaise pluviométrie faisant du coup planer des menaces de famine sur de nombreuses familles, qui n’ont pas pu remplir les greniers. Pour venir en aide à ses populations démunies, le gouvernement malien et ses partenaires techniques et financiers ont lancé une opération de distribution gratuite de céréales.
Le risque d’une importante famine pèse sur le Mali, à l’instar des autres pays du Sahel (lire l’article La famine aux portes du Sahel). Pour faire face à la crise céréalière que connaissent certaines localités du pays, les autorités préconisent la distribution de céréale aux populations. De l’évaluation provisoire du système d’alerte précoce (SAP), il ressort qu’en raison de la baisse notoire de la production agricole, pastorale, piscicole, de revenus et de la hausse des prix des céréales de base, cent quatre (104) communes risquent d’avoir des difficultés alimentaires pour une population estimée à 1.699.467 personnes. Cinquante cinq (55) communes sont classées en difficultés économiques pour une population estimée à 1.193.328 personnes.
Plan d’urgence
Le gouvernement a élaboré un plan de réponse dont la mise en œuvre permettra d’atténuer l’impact de la crise sur les populations vulnérables. Ainsi l’état d’exécution du plan prévoit l’achat de céréales pour 12 milliards de FCFA dont 2 milliards sont déjà acquis. S’y ajoutent l’octroi de 35.000 tonnes de riz par le Brésil à condition que l’Etat assure le transport, de 100 tonnes de semences de sorgho et 100 tonnes de semences de riz par le Venezuela.
La Banque mondiale a manifesté son intérêt pour accompagner l’achat des semences de céréales sèches et de pomme de terre. « Ce n’est que la première étape. D’ici fin janvier, nous procéderons à une seconde évaluation. Ce qui nous permettra d’avoir une photographie plus élaborée de la situation », a indiqué le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré.
Il a cependant appelé les Maliens à modifier leurs habitudes alimentaires, notamment en consommant plus de tubercules et de légumes et a revaloriser des usages traditionnels tel que le grenier familial. Il y a des habitudes que nous devons retrouver, a conseillé le chef de l’Etat. Tout en insistant sur la gestion correcte des banques de céréales.
A DIAKITE