Dans le cadre de sa mission de supervision du scrutin du 29 juillet dernier, le Réseau ONG d’Appui au processus électoral au Mali (Réseau Apem) a fait la lecture synthétique de son rapport hier mardi devant les journalistes. Il ressort de ce rapport, des manquements qui ont affecté le bon déroulement du scrutin sur l’ensemble du territoire national.
Tenue dans un climat d’insécurité, de souci de transparence et de mobilisation, l’élection présidentielle du dimanche dernier s’est tenue sur la majeure partie du territoire national. Malgré les efforts constatés de part et d’autre, le Réseau Apem dans son rapport d’observation de l’élection présidentielle a déploré des insuffisances au cours de ce scrutin. « Lors du premier tour de l’élection présidentielle, nous avons constaté l’indisponibilité des cartes d’électeurs biométriques non retirées dans les bureaux de vote indiqué, le jour du vote ; l’absence et surtout le retard des agents électoraux, notamment les assesseurs de la majorité et de l’opposition », a déploré le président du Réseau Apem, Dramane Diarra.
En plus de ceux-ci, le rapport du réseau dénonce des incidents graves tels que des incendies ou enlèvements des matériels électoraux, des attaques à mains armées, des actes de sabotage, etc. dans certaines localités du pays. Aussi, le rapport des observateurs du Réseau Apem fait ressortir que l’interdiction de l’usage du téléphone portable n’a pas été stricte partout. Tout en déplorant le niveau faible des agents électoraux notamment les délégués des candidats et la mobilisation mitigée des électeurs.
Pour éviter les mêmes insuffisances dans les scrutins à venir, le Réseau Apem exhorte les autorités à étendre la couverture sécuritaire aux localités victimes d’attaques lors du premier tour et celle n’ayant pu voter. Il a aussi encouragé les candidats à se faire valablement représenter dans les bureaux de vote et au niveau des commissions de centralisation. La prise en compte de ces recommandations peut permettre d’augmenter le taux de participation qui, selon lui, est inférieur à 50%.
Y. Coulibaly