Pour avoir observé une grève -légale- Orange-Mali a décidé de rendre gorge à des cadres. Ceux-ci, sans recours, ne savent pas à quels saints se vouer.
“Orange est comme un Etat dans l’Etat. Ce qui est fait par sa direction est le fait du prince. L’Etat ferme les yeux”, affirme un interlocuteur. Il s’empresse d’ajouter : “la direction actuelle a la rancune tenace : pour avoir observé une grève, des cadres sont rétrogradés, sans que cela leur soit présenté sous cette forme”. Le drame se passe dans un silence assourdissant. Du fait de sa toute-puissance, toutes les autorités ferment les yeux.
Les faits. Les 21 et 22 novembre 2019, une grève a eu lieu à Orange-Mali SA en vue, pour les salariés, d’obtenir une revalorisation de 10 % des actions qui leur sont accordées. Parmi les grévistes, Amadou Bocoum, Soumaïla Coulibaly, Sékou Colin Sidibé et Haoua Idrissa Coulibaly. Eric Kéita, lui, subit la foudre de la direction pour avoir eu l’outrecuidance d’avoir informé le siège, parce, les positions devenaient inconciliables sans une médiation.
A la suite de cette grève, le 4 décembre 2019, la Direction d’Orange-Mali a décidé de relever et remplacer Amadou Bocoum, Soumaïla Coulibaly, Sékou Colin Sidibé et Haoua Idrissa Coulibaly, sans pour autant les redéployer. Ainsi, de chefs de divisions, ils redevenaient simples cadres, comme pour les punir d’avoir observé la grève décrétée par Ostom (Organisation Syndicale des Travailleurs d’Orange Mali).
“C’est un harcèlement moral, une rétrogradation et une volonté de les priver de leur liberté syndicale”, affirme notre interlocuteur.
Comme explications, le Directeur des Ressources Humaines (DRH), leur a indiqué que la décision du directeur général Brelotte Ba de les remplacer était justifiée par une nécessité de donner un nouveau dynamisme à leurs divisions respectives. “Ce nouvel air, pour eux, s’accompagne de la perte des avantages liés à leurs anciens postes au plus tard 4 mois après”. Oumar Kassa Traoré le DRH n’a pas tardé pour les redéployer, dès le 11 décembre 2019, juste comme cadres. Pire, cette rétrogradation a été suivie de pertes d’avantages, comme le changement de catégorie “de E à C”.
Eric Kéita, a fini par subir le même sort que les autres, après le fait que, la crise perdurant, il aurait envoyé une lettre à la direction à Paris, sollicitant un arbitrage. Cela n’a pas été du goût de la Direction qui l’a dessaisi de tout et mis à la disposition des ressources humaines. Sa “punition” sera des plus exemplaires. “Il a été envoyé à Mopti au moment où il est déconseillé aux Européens de s’éloigner de Bamako. Non seulement on l’y envoie, avec l’obligation d’aller prendre service dans une semaine, mais, cela au mépris de ses problèmes de famille connus de la DRH d’Orange-Mali”, poursuit notre interlocuteur.
Selon lui, les victimes de la Direction d’Orange-Mali n’ont commis aucune faute. “Leur seule faute a été d’avoir observé un droit constitutionnel, la grève”. Pour notre source, Orange agit de cette façon parce que la société est sûre de sa toute-puissance. “Cependant, on espère que cette fois, l’Etat Malien ne va pas laisser faire”.
Aminata Agaly Yattara
Le harcèlement moral dont fait preuve Orange Mali peut être aisément prouve
Syndiquer vous et défendez vous.
Nous on va saccager r leurs antennes à Mopti afin qu ils comprennent que les Maliens ne sont pas un.peuple soumis
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Ils en ont pas trop 𝒫𝔄ℜℒÉ
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