Malgré les efforts multiples et l’évolution progressive enregistrée au cours des dernières années, le respect, voire l’application des droits fondamentaux des enfants en particulier des filles demeure un sujet de préoccupation au Mali notamment pour le Groupe de recherche action droit de l’enfant mali (Gradem).
Victimes de violence, de trafic, d’exploitation sexuelle et aux pires formes de travail, ils sont nombreux les enfants, au Mali, qui ne jouissent pas encore de tous leurs droits à savoir, entre autres, le droit à l’éducation, à la santé, à la protection. Voire l’application des droits fondamentaux des enfants en particulier des filles est un sujet de préoccupation pour le Groupe de recherche action droit de l’enfant Mali (Gradem).
Présent dans le district de Bamako et dans les régions de Mopti Sikasso et Ségou, Gradem recherche le partenariat au près de toutes les structures œuvrant pour le bien être et l’épanouissement de l’enfant, de la famille et la communauté. A Ségou le Gradem dispose d’une équipe pluridisciplinaire qui opère dans les communes de Ségou, Pelengana et Sébougou auprès des enfants. Des résultats probants sans grand moyens ont été obtenus par l’équipe sur place.
Mais selon Mark Diarra le responsable Gradem de Ségou son ONG dispose d’un centre d’accueil de protection pour filles même en détresse à Bamako. Dans ce centre, les filles bénéficient d’un accueil et hébergement, d’une assistance juridique, de formation communication pour un changement de comportement. L’une de ses convictions étant que l’enfant et le jeune doivent grandir dans le milieu familial, qui devrait être un espace de bonheur et d’amour pour un développement harmonieux de l’être humain, Gradem a inscrit dans ses actions prioritaires, l’écoute et l’accompagnement psycho affectif des enfants, la réconciliation et la médiation et mieux, voire leur retour en famille et leur réinsertion socio économique ou professionnelle.
Dans les communes de Pelengana Ségou et Sébougou, le Gradem travaille également sur l’amélioration du statut de la fille et de la femme, la recherche action sur l’exode rural, le renforcement des capacités des acteurs en particulier des groupes de femmes, d’enfants, des chefs traditionnels et administratifs ainsi que des associations. Toutes ces actions de Gradem, qui ont eu déjà de résultats probants, s’inscrivent dans la perspective de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (CDE), ratifiée par le Mali, en septembre 1990 et de la Charte africaine sur les droits et le bien être de l’enfant.
A côté de ces activités, Gradem exerce un plaidoyer dans ces communes de Ségou, pour l’application effective des droits de l’enfant, des textes légaux qui protègent les droits des enfants notamment ceux des filles. En outre, des ateliers de formations et de sensibilisation sont organisés en destination des groupes cibles ainsi que des émissions radio sont diffusées sur les problématiques concernant les filles et les aspects genre.
A la faveur du mois de la solidarité l’ONG Gradem s’apprête a appuyés les femmes des trois de communes de Ségou pour la fabrication du savon et d’autres activités génératrice de revenus.
Ces activités trouvent un appui conséquent de la part d’un partenaire privilégié en l’occurrence KIRA ou Kinderrechte (Droit de l’enfant Afrique), une ONG allemande qui s’est engagée pour l’application des droits des enfants en Afrique. Depuis1996, cette ONG a mené 60 projets en étroite collaboration avec ses partenaires dont Gradem dans 7 pays d’Afrique.
Daouda Coulibaly
