Sapeurs-pompiers : Souffrir pour sauver des vies

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Les agents de la Protection Civile font partie des corps des porteurs d’uniformes qui s’occupent de la protection  des civils en cas d’incendie, d’accident de la circulation et d’inondation, entre autres. Mais, malgré la noblesse de ce métier à grand risque, au Mali, les soldats du feu manquent de moyens pour assurer leur mission régalienne : le secourisme. 

Sapeurs pompiers pour certains, soldats du feu pour d’autres, les agents de la protection civile souffrent beaucoup pour sauver des vies.  Ils ont pour mission de secourir les victimes d’accidents de circulation, d’incendies, d’inondations et autres types de sinistres. Et cela, à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit.

Cependant, si les hommes et les femmes qui ont choisi ce métier ne manquent pas de courage, au Mali, ils manquent de moyens logistiques adéquats pour faire face à leur mission. Au nombre desquels, les moyens de communication, les matériels d’intervention. Mais aussi, d’après nos sources, le Mali ne dispose pas d’une grande école digne de ce nom pour former les Sapeurs Pompiers nouvellement recrutés. Et il n’y a pas non plus de grande piscine pour apprendre aux nouvelles recrues les techniques de natation leur permettant d’intervenir en cas d’inondation ou de noyade. Handicapés par ce manque de moyens matériels, les Sapeurs Pompiers incompris dans leur rôle, sont souvent pris à partie par les populations.

A titre d’exemples, en janvier dernier, lors d’une de leurs interventions à Baco Djicoroni, des populations en colère s’en sont violemment pris aux agents de la Protection Civile qui avaient été sollicités pour éteindre le feu dans une famille dont l’un des membres était accusé de meurtre.  Toute chose qui rend difficile, voire impossible dans certains cas, l’intervention des Sapeurs pompiers.

Selon un agent de la Protection Civile, la fréquence des interventions dans la journée dépend souvent de deux (02) aspects. A savoir l’activité dans la ville et la saison.

Ainsi, une source nous révèle sous le sceau de l’anonymat qu’au centre de secours de Dravela, quartier situé au cœur de la ville de Bamako, en 24 heures, il peut souvent y avoir 10 à 18 interventions en période de chaleur. Et cela pour tous les types d’urgence  confondus (incendie, accident de circulation, etc).

Rokiatou Sidibé (Stagiaire)

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