Santé : Les pharmaciens d’officine formés dans la lutte contre le paludisme

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 Ils étaient 200 pharmaciens d’officine à prendre part, en début de semaine dernière, à la maison des Ainés de Bamako, à une session de formation sur la lutte contre le paludisme, organisée par l’Association pour la Promotion de la Santé (APSAN) en collaboration avec l’association française le Réseau Médicament et Développement( ReMeD), le Programme Nationale de Lutte contre le Paludisme(PNLP), entre autres.

 

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Dr Ibrahima Coulibaly, conseiller technique au Ministère de la santé et de l’hygiène publique. En présence de la présidente de l’APSAN, Mme Diallo Deidia Mahamane Kattra, du représentant du ReMeD, du président de l’ordre des pharmaciens. Durant trois jours, les compétences des pharmaciens d’officine du District de Bamako ont été renforcées en matière de lutte contre le paludisme. Dans son mot de bienvenu, la présidente de l’APSAN a, dans un premier temps expliqué le contexte qui justifie la tenue de cette session. De son constat, le paludisme constitue 42% des motifs de consultations au Mali.

 

En effet, renchérit-t-elle, il a été enregistré en 2012 dans les établissements de santé, 2 171 739 cas cliniques de paludisme dont, 1 508 672 cas simples et 663 067 cas graves avec 1894 décès, soit un taux de létalité de 0 ,9% contre 1,8 en 2011(annuaire statistique 2012). La prévalence nationale du paludisme, toujours selon son constat, est de 52%, variable suivant les régions : Mopti (71%), Sikasso (62%), Ségou (56%), Koulikoro (50%) et Kayes (37%). La prévalence du paludisme est la plus à Bamako avec 10% seulement. Le constat est donc amère si on ajoute encore le fait que les programmes nationaux de luttent contre le paludisme soutenus par le fonds mondial ne mobilisent essentiellement que le secteur public ou parapublic, doublé d’une formation de leurs personnels aux bonnes pratiques de diagnostic et de traitement du paludisme. Du coup, on oublie les pharmaciens d’officine dans la mesure où ceux- ci sont très rarement inclus les programmes de formations et d’informations sur les politiques de lutte contre les endémies, selon une évaluation du secteur privée de la santé au Mali faite par le cabinet international de conseil « Boston consulting group » dans le cadre ‘’de l’initiative santé en Afrique’’. C’est à partir de tous ces constats, explique Mme Diallo Déidia, que son association a initié cette session de formation à l’intention des pharmaciens d’officine. Il vise, selon elle, à permettre à ceux-ci de jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre le paludisme en leur fournissant les informations nécessaires sur le paludisme, les bonnes pratiques de traitement, les dispositions des programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Pour sa part, le représentant du ministre de la santé, le Dr Ibrahima Coulibaly, a rassuré que les services techniques de la santé prendront en compte les recommandations issues de la session afin de leur apporter les réponses appropriées à la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre le paludisme.

Amaye Maki (Le POINT)

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