L’organisation internationale World Vision, à travers ses différentes actions humanitaires a lancé le 16 mai dernier la campagne « santé : enfant d’abord. » Cette initiative dont le coût s’élève à 50 millions de FCFA par an s’installe pour une durée de trois ans. Elle a pour vocation principale de contribuer à la réduction des décès infantiles.
A la faveur d’une conférence de presse organisée en prélude à cet évènement, la Coordinatrice régionale d’Afrique de l’ouest de la même campagne basée à Dakar, Mme Yolande Fouda, a indiqué que ce projet vise à attirer l’attention des politiques sur l’inefficacité des systèmes de santé, l’insuffisance des financements dans les programmes de santé, la défaillance des dirigeants à s’attaquer à la santé maternelle et infantile et le manque de responsabilité qui se pose aux communautés défavorisées.
A en croire notre interlocutrice, au Mali comme dans la plupart des pays de la sous-région, moins de 10% du budget national est consacré aux soins de santé. Or, toujours selon l’oratrice, la santé d’une population nécessité 15 % du budget. Raison pour laquelle, cette campagne a été lancée.
En clair, la Campagne « Santé : enfant d’abord » porte sur les questions de santé de l’enfant et de la mère. Aux dire de Dr Jérémie Goïta, chef de projet de la présente campagne qui a co-animé cette conférence de presse, la mère et l’enfant représentent la couche la plus vulnérable. Ce projet, précisera-t-il, prévoit d’atteindre 146 975 enfants de moins de 5 ans, 40 827 femmes enceintes et 367 441 femmes en âge de procréation. Ce, dans les régions de Kayes, Koulikoro, Bamako, Ségou et Mopti.
Djibi