Une semaine après le 8 mars, que retenir et que proposer aux femmes du Mali ?…
Au-delà de cette grand’messe dont certaines déclarations, à défaut d’être édifiantes, sont carrément lénifiantes ou pire soporifiques, il existe des pistes à explorer. Ces pistes permettront d’approfondir le rôle de la femme dans sa société. Nous en proposons deux, au niveau africain :
En Tunisie, les textes relatifs au mariage offrent une piste historique. Il revient aux femmes de s’impliquer en cherchant à s’approprier le contenu et à se battre pour en tirer des textes de loi. Ces textes de loi les élèveront sur un piédestal dans la sphère socio-politique. A elles de prendre leur combat en mains…
La seconde proposition nous mène au pays de la Téranga. Le Sénégal pourrait également valoir son pesant de respectueuses considérations féminines en matière de textes relatifs au mariage. A elles encore de prendre leur destin en mains ! A commencer par le plan national où d’autres terrains fertiles s’offrent aux regards de pionnières décidées, volontaires et battantes à…vivre.
– Terrain du mariage avec divorces en cascade…Un problème de santé sociologique !
– Terrain de certains domaines comme les ateliers d’écriture, du théâtre…, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche…
Comme les douleurs de l’enfantement produisent vie et bonheur, la quête du saint Graal imposent parfois de grands sacrifices. Pour autant, nous n’avons plus besoin de martyre. A elles encore et toujours de prendre leur destin en main car la liberté ne se donne pas, elle s’acquiert. Et souvent après un combat de longue haleine. Sans détour !
Jeannot Loiseaud
Journée internationale des femmes : ARACEM offre 50 kits d’hygiène à 50 femmes de Bollé
Au moment où les femmes de la capitale fêtaient le 8 mars 2018 dans les lieux publics, l’Association des Refoulés d’Afrique Centrale au Mali (ARACEM) a rendu visite aux femmes détenues de Bollé en général et celles de l’étranger en particulier. En se rendant à Bollé, ARACEM n’est pas allée les mains vides. Elle a offert cinquante kits d’hygiène à cinquante femmes dont des étrangères détenues. Selon Pierre M. D. YOSSA, responsable de l’Antenne Régionale d’ARACEM, Bollé a été choisi justement parce que pour le moment, il y a dans cette prison, beaucoup de femmes d’origine étrangère. L’association n’a pas pensé qu’à des femmes étrangères incarcérées, elle a tendu la main à quelques femmes maliennes mineures et à des femmes vulnérables. Pour les responsables de l’association, les femmes étrangères reçoivent moins de visite par rapport aux autres détenues. C’est pour cela que l’association a jugé bon de leur rendre visite à l’occasion de la journée internationale des femmes. « Cette visite va permettre de remonter leur moral et leur montrer qu’elles ne sont pas rejetées », a conclu M. D. Yossa.
DT