Le dimanche 13 novembre 2016 au Centre Olympe de Banakabougou, le renouvellement du bureau communal du Conseil National de la Jeunesse de la commune VI a tourné au drame. Un jeune a été tué par balles.
Depuis le début du renouvellement des instances communales et même régionales du CNJ, la tension était montée d’un cran. L’impensable s’est produit en commune VI où le jeune Alfousseny Touré a trouvé la mort suite à un coup de feu tiré par le camp adverse.
Selon le Président de la commission renouvellement en charge de la commune VI, « tout se passait bien dans la salle où la commission était en train de déchiffrer les listes des associations afin d’attribuer un mandat à ceux qui sont en conformité avec les textes, quand nous avons été informés de coups de feu à l’extérieur. Quand nous sommes sortis pour constater, nous avons été surpris de voir deux camps s’affronter. Des coups de feu sont ainsi partis et le jeune a été touché. Evacué à l’hôpital, il a malheureusement perdu la vie ». Il a ajouté que sur place, il a vu des jeunes avec des machettes et des battons prêts à s’attaquer.
Selon d’autres informations, c’est un camp qui voyait sa défaite venir qui a semé la pagaille dans le but d’empêcher les travaux. De sources bien informées, les enquêtes sont en cours pour traquer les auteurs de ce crime. Pour les responsables du bureau exécutif du CNJ, certains de ces jeunes ne sont même pas militants d’associations de jeunesse, ils sont manipulés par des personnes. D’anciens membres de l’AEEM ont été observés dans le groupe.
Au moment où nous mettions sous presse, le corps de la victime n’était pas encore remis à sa famille. Bien avant ce crime, l’implication des politiques était décriée dans certaines communes de Bamako.
La mise en place des instances communales du CNJ doit obéir aux textes qui précisent que toutes les associations de jeunesse, membres du Conseil, peuvent participer à condition qu’elles présentent un bilan d’activité annuelle. Ce qui n’est pas le cas. Des associations fictives ont été créées pour gonfler les rangs et semer la zizanie.
Drissa Togola