Samba Sanogo, vendeur de pastèques : “Je gagne bien ma vie avec mon commerce”

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Samba Sanogo, 24 ans marié et père de 3 enfants, est vendeur des pastèques depuis sa tendre enfance. Portrait d’un jeune au métier assumé.

Samba Sanogo est Senoufo, originaire de Sikasso capitale du Kénédougou. “Quand on a un père qui cultive et vend des pastèques, il y a une forte probabilité de faire comme lui”, explique-t-il avec un visage confiant.

Samba a commencé ce commerce depuis sa tendre enfance. “Mon papa m’amenait avec lui pour vendre des pastèques en ville”.

Contrairement à son père, Samba s’est uniquement limité à la vente. Tôt le matin, il arpente les rues, son chariot en main. “J’obtiens tout ce dont je rêve grâce à mes pastèques. Par contre même si des fois tout n’est pas rose dans ce commerce, je ne peux pas trop me plaindre car c’est de ce commerce que j’arrive à entretenir ma famille.

Samba ne se voit pas faire autre chose. “Je suis né dans ce commerce, j’y ai grandi. Maintenant, c’est dans ça que je gagne ma vie, je ne sais rien faire d’autre à part ce commerce”.

Il y a d’énormes problèmes auxquels il est confronté, surtout avec les clients, mais il garde toujours son sang-froid et continue toujours à leur sourire, “c’est moi qui ai besoin de la clientèle, donc je dois toujours être patient avec eux”, explique-t-il. Peu importe la difficulté de ce commerce ou de la vie, le jeune Senoufo n’a jamais envisagé, même pas une seconde d’arrêter la vente de pastèque.  “Ce commerce, je le fais par passion, ce n’est pas à cause des difficultés de la vie que j’ai décidé de vendre les pastèques,  mais parce que mon père le faisait”, précise-t-il.

Je rentre tardivement. Je ne passe même pas assez de temps avec ma famille, regrette-t-il. Parmi ses 3 enfants, 2 sont à l’école. “Parfois payer leur scolarité est un problème, mais je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’ils puissent être instruits. Moi je n’ai pas eu la chance d’être à l’école et je ne veux pas ça pour mes enfants. Mon enfance a été un peu triste car mon papa est décédé quand je n’avais que 8 ans”.

Aline Doumbia

(stagiaire)

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