Salon auto moto de Bamako : UN patchwork utile

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La rencontre a traité d’importantes questions comme les procédures d’achat, de vente, de dédouanement de véhicules et motos, l’état du parc, l’entretien et la sauvegarde des infrastructures routières, la sécurité routière, l’assurance…

La croissance de nos villes s’est accompagnée d’un besoin accru de moyens de transport. La vétusté du parc des transports existant, l’insuffisance et la fragilité des infrastructures routières ont imposé la nécessité de l’adoption de plans de facilitation de la circulation et d’accès facile aux engins à deux et quatre roues. Cette politique se réalise avec l’ensemble des acteurs concernés par la circulation routière : vendeurs de véhicules, assurances, opérateurs d’hydrocarbures, réparateurs de véhicules, structures de gestion et de prévention des infrastructures routières. C’est dans un tel contexte qu’est venue l’initiative d’organiser un Salon auto et moto de Bamako. La rencontre qui s’est déroulée vendredi, samedi et dimanche a été organisée par les agences de communications Leader-Com et Klédu-Communication en partenariat avec le ministère de l’Equipement et des Transports. Il s’agit de la première édition d’une manifestation qui sera organisée désormais annuellement. La présente édition a eu pour cadre le Centre international des conférences de Bamako. L’objectif du Salon est de créer un espace d’échange avec tous les professionnels et intervenants dans le secteur automobile et moto, pour renforcer les performances dans transports. Le Salon s’est révélé comme une vitrine de l’industrie de l’automobile et de la moto, en mettant en relation les professionnels du domaine et le grand public à travers des stands. Il a également offert un espace d’échanges d’information et de sensibilisation avec des exposés focalisés sur des thèmes comme « la problématique de la sécurité routière au Mali : états des véhicules » ; « la sécurité passive et sécurité active » ; « les procédures d’immatriculation » ; « la sécurisation des plaques d’immatriculation » ; « l’éducation routière ».

Les thématiques ont également porté sur les modalités d’achat, d’acquisition des véhicules neufs, du crédit automobile, l’assurance automobile et autres formes de garantie, la limitation et le renouvellement du parc de véhicules utilitaires et de transports. Selon les chiffres officiels, le parc automobile national est constitué de 122 915 véhicules de particuliers dont 89 065 engins utilitaires. Il se caractérise par sa vétusté avec un âge moyen de 16 ans, tous genres confondus. Cet état de fait se traduit par des coûts d’exploitation élevés pour les entreprises de transport, la récurrence des accidents de la circulation routière et par de graves effets collatéraux en matière de pollution de l’environnement et de nuisance, avait souligné le ministre de l’Equipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga, à l’ouverture du Salon. Le ministre a ensuite noté que la grande mobilité de la population urbaine est aujourd’hui tributaire de moyens de transports peu confortables et mal adaptés aux besoins croissants de déplacement. Pour remédier à cette situation, les pouvoirs politiques ont adopté en 2007 une politique de renouvellement du parc de véhicules. Cette politique devrait permettre de doter notre pays d’engins neufs, performants et sécurisés. Selon le ministre, les investissements routiers financés et réalisés dans le cadre du Projet pour le développement économique et social du président de la République, ont permis de renforcer l’existant et de disposer d’un réseau routier de qualité, facteur de croissance économique. La protection et la sauvegarde de ce patrimoine routier contre la dégradation prématurée causées par les véhicules lourds hors normes demeurent une priorité constante du département de l’Equipement et des Transports. Dans ce cadre, les dispositions communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) relatives aux normes des véhicules et à la problématique de la surcharge des véhicules lourds doivent largement être diffusées, a poursuivi Ahmed Diane Séméga, en précisant que le développement des infrastructures routières ne suffit pas pour construire un secteur des transports performant. Il faut pour cela des espaces d’échanges comme le présent Salon. C’est cet esprit qui justifie d’ailleurs l’engagement du ministère de l’Equipement des Transports à participer à ce rendez-vous qui contribue pleinement à la mise en œuvre de sa politique.

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