L’Association malienne de lutte contre les déficiences mentales chez l’enfant (Amaldeme) traverse une crise financière sans précédent : trois centres sont déjà fermés et les enfants remis à leurs parents.
Le lourd héritage laissé par Kadi Sanogho (paix à son âme), la promotrice de l’Amaldeme, sera-t-il dilapidé ? C’est la question que se posent aujourd’hui les travailleurs, parents d’élèves et élèves déficients mentaux et physiques de l’Amaldeme.
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En effet, la structure fait face depuis quatre mois à des problèmes de trésorerie. Les agents totalisent trois mois d’arriérés de salaire. Pis, les structures annexes de Baguinéda, Moribabougou et le centre féminin de Djélibougou sont fermés. Les enfants de plus de 18 ans sont renvoyés chez leurs parents.
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Cette situation est due, selon l’assistant Soungalo Traoré, à la suspension des financements de la Fondation Raoul Follereau Luxembourg et de Save the Children de Suède, suite à un audit. Le conseil d’administration a, alors, révoqué le directeur exécutif M. Douma, qui gérait ces fonds pour le remplacer par un administrateur délégué Al Mouctar Haïdara. Ce dernier, qui a pris fonction en février dernier, a pour mission de restructurer le centre et d’organiser l’assemblée générale qui ne s’est plus tenue depuis le décès de la fondatrice de l’Amaldeme.
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L’administrateur se bat pour sauver les meubles. Mais, sans fonds, sa mission serait vouée à l’échec. C’est pourquoi son assistant, M. Traoré, invite les autorités et toutes les bonnes volontés à porter secours à cette école unique.
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« L’Amaldeme a peut être été initiée par une personne. Mais ce sont des milliers d’enfants qu’elle forme. D’où son érection en établissement d’utilité publique par les autorités. Le souhait de Kadi, dans sa tombe aujourd’hui, est que son œuvre survive pour le bonheur des enfants », a-t-il ajouté.
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Sidiki Y. Dembélé
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