Saison des pluies : des articles qui reviennent au goût du jour

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Comme prédit par Mali-Météo, des pluies précoces arrosent Bamako depuis quelques jours. Les Bamakois, eux, s’adaptent déjà à ce nouveau temps. Propriétaires d’engins à deux roues, piétons et autres se ruent vers les imperméables et parapluies. Les essuie-glaces capent les automobilistes. En l’espace de quelques jours, la vente de ces articles, comme à chaque hivernage, est devenue une activité rentable, attirant ainsi de nombreux jeunes qui font de bonnes affaires.

En la matière, le boulevard de l’Indépendance est un véritable marché à ciel ouvert. L’ambiance, les mouvements et le décor qui y règnent, sont illustratifs. Nantis d’imperméables, d’essuie-glaces, de tapis en plastique pour véhicules, de parapluies, etc. des dizaines de jeunes courent dans tous les sens. Ils se faufilent entre les voitures comme dans la cohue en quête ou à l’appel de clients.

Marchandises en main, d’autres restent sur les trottoirs pour tenter d’aguicher les passants avec leurs articles.Arrive ainsi Diaroumba Konaté, un boutiquier âgé d’une trentaine d’années. Il semble charmé. Le motocycliste freine à côté des vendeurs d’imperméables. Ceux-ci affluent. Le client a l’embarras du choix. Il jette son dévolu sur Modibo Mariko. Le «chef du groupe» propose deux types d’imperméables à son interlocuteur.

Le premier est un ensemble pantalon et chemise. Le jeune marchand l’achète à 4.000 Fcfa au grand marché et le revend à 6.000 Fcfa l’unité aux clients. Ces vêtements viennent de Chine et du Nigeria, ajoute-t-il. L’autre est un «boubou» simple sans pantalon. Il est détaillé à 5.000 Fcfa, répond Modibo Mariko.

Après des minutes de marchandage infructueux, le boutiquier Konaté achète le «complet» à 6.000 Fcfa. «Il vaut mieux se protéger en cette période de coronavirus que d’attraper un coup de froid. On ne peut même plus éternuer sans être suspecté par le voisinage. En tant que boutiquier, je préfère me protéger que de perdre la clientèle», explique Diaroumba Konaté, tout sourire, avant d’appuyer sur l’accélérateur.

Modibo Mariko, lui, confirme que le marché des imperméables a été florissant durant cette semaine. Il en a vendu une douzaine. «Le bénéfice me permet de subvenir aux dépenses familiales», soupire le jeune négociant.

Ses collègues vendeurs d’essuie-glaces font également de bonnes affaires. Sékou Kanté, 25 ans, en revend à la même Place de l’Indépendance. Selon lui, le marché prospère depuis qu’il a commencé à pleuvoir. Les automobilistes échangent souvent les essuie-glaces de leurs véhicules, souligne ce jeune déscolarisé. Pour celui qui entend faire fortune grâce à ce commerce, il en existe deux variétés : «serpent» qui provient du Nigéria et «Neguemani (en fer)».

Achetés en gros à 1.500 Fcfa chez le fournisseur, ils sont cédés entre 2.000 et 3.000 Fcfa, selon la capacité de marchandage du client. Le carton de 50 unités est vendu à 5.500 Fcfa, précise-t-il, ajoutant qu’il voyage chaque mois sur le Nigeria dans le cadre de ce commerce.

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