Pour ce faire, il avait profité de la tribune de la conférence des cadres, tenue le 20 octobre 2014 au gouvernorat du District, pour exprimer son indignation devant les chefs de quartiers qu’il a invités à être désormais vigilants. S’il ne gère pas les problèmes de culte, le Général Sada Samaké, en tant que ministre de la Sécurité, s’est senti interpellé par les problèmes d’imamat qui pourraient se poser à certaines mosquées de Bamako, comme c’est le cas actuellement à Badalabougou. «Les mosquées doivent être les endroits les plus sûrs. Donc, ne soyez pas surpris que des gens respectables dans vos quartiers se retrouvent quelque part», autrement dit en prison. Toujours est-il que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ne veut pas cautionner que nos lieux de culte se transforment en des dépotoirs. Cette déclaration du Général Samaké sonne beaucoup plus comme une réaction au problème de succession qui a récemment opposé les fidèles d’une mosquée de Badalabougou, suite au décès de l’Imam. Au regard de la délicatesse de la situation, les autorités s’étaient vues dans l’obligation de fermer provisoirement ladite mosquée, le temps de voir clair dans la situation.
Toujours sous le chapitre de la sécurité, le ministre Samaké a par ailleurs dénoncé le manque de capacité d’anticipation de nos forces de l’ordre qui, dit-il, se cachent souvent derrière le prétexte fallacieux du manque de moyens. «Soit vous vous montrez à hauteur de mission, soit vous quittez», a-t-il prévenu. Et le ministre de se plaindre du fait d’apprendre qu’il y a des agents des forces de sécurité qui sont souvent impliqués dans des cas de vols de motos. Il reste pourtant convaincu que la responsabilité, quelque part, incombe à nous tous. «Nous sommes tous responsables de la situation que nous vivons. Nous avons tous des voleurs chez nous. Nous les entretenons, et cela ne nous dit rien», a regretté le général Samaké. Toutefois, il n’est plus question pour le département de baisser la garde, si l’on en croit son premier responsable. Lui qui a rassuré que la lutte est désormais engagée, «et que les gens le comprennent ».
Bakary SOGODOGO