Saccage du village de Kignékan dans la commune de Guélékoro, cercle de Yanfolila : Quatre agresseurs de Guélékoro écroués à la prison de Yanfolila

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Depuis quatre mois que cette affaire d’agression du village de Kignékan était pendant d’abord à la gendarmerie et à la justice de Yanfolila, voila que le tout nouveau et jeune juge du tribunal de Yanfolila fait bouger les choses afin de rendre justice conformément aux procédures en la matière. Ce  jeune juge est sous pression de la part du préfet, des cadres ressortissants de Guélékoro à Bamako.

De quoi s’agit-il en effet ? Pour rappel l’ancien maire de la commune de Guélélékoro, monsieur Kassim SIDIBE a envoyé ses jeunes brûler et bastonner les populations du village de Kignékan parce qu’elles n’ont pas voté pour lui. Conséquence, le maire Karim SIDIBE est tombé en disgrâce. Donc en représailles, il a commis cet acte barbare contre Kignékan reconnu comme riche en or.

En réalité, son  train de vie reposait sur les redevances de l’exploitation d’or de ce village. Dieu seul sait, combien de dizaines de millions, il a perçu de ce village et qui n’ont fait l’objet d’aucune trace dans les recettes de la commune de Guélélékoro.

Il n’a pas été le seul à bouffer cette manne d’argent. Une bonne partie de la dite manne a été  remontée à la hiérarchie administrative. En fait, chaque niveau de la hiérarchie a eu sa part à commencer par la préfecture, la brigade de gendarmerie et le gouvernorat. Le maire n’hésite plus à dire qu’il n’a pas été le seul à bouffer les redevances de l’exploitation de l’or.

Cela voudrait-il dire que du Préfet au Commandant de Brigade de Yanfolila, au Gouverneur de Sikasso, tous ont eu leur part?

Cela nous étonne, que ces hauts responsables tombent si bas  jusqu’à ce niveau. Mais on ne sait jamais, car les hommes ont changé avec le temps.

Nous sommes informés que c’est en haut lieu préfectoral que l’affaire de la plainte contre l’ancien maire Kassim SIDIBE est entrain d’être étouffé. Par qui nous ne saurons le dire pour le moment ?  Ce qui est sure, c’est que la dite affaire est suivie jusqu’à Koulouba et par les organisations de défense des Femmes.

Rappelons que deux femmes en ceinte ont été bastonnées et hospitalisées pour des soins intensifs.

L’une des femmes a perdu sa grossesse. Un certificat médical l’a attesté. Aussi le Chef de village de Kignékan a été appelé à la préfecture pour être menacé, cela voudrait-il dire que le préfet est complice du maire ?

La semaine dernière seulement le juge a fait écrouer quatre agresseurs à la prison de Yanfolila. Pour protester contre l’arrestation de ces délinquants, certains villageois armés de coupe-coupe et de fusils avaient pris le chemin de Yanfolila pour aller libérer de force leurs ressortissants. Il a fallu l’intervention des ressortissants de Guélékoro à Bamako pour désamorcer cette autre défiance à l’autorité administrative et judiciaire de Yanfolila.

Non content le dimanche 19 mars, les villageois de Guélékoro ont pris en otage un ressortissant de kignekan  qui travaille au Kafo Jiguinew de la commune de Guélékoro avec l’intention affichée de l’agresser. Il a fallu l’intervention des agents de la garde nationale pour le sauver d’un lynchage mortel.

Toutes ces manifestations contre le village de kignekan est l’œuvre   du maire sortant Kassim SIDIBE  battu à plate couture lors des élections communales du 20 Novembre 2016. La  tentative d’étouffement de cette affaire de la part du commandant de cercle en dit long sur la détermination de certains responsables du cercle à défier la justice. Les populations de kignekan restent derrière le droit et ont porté leur confiance sur le jeune juge. Car pour elles, la valeur d’un homme n’attend point le nombre des années.

Nous y reviendrons sur la suite de cette affaire dans notre prochaine parution.

Siramakan Keita   

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