Trente-cinq(35) divorces par tribunal et par semaine, soit 210 en moyenne et dans l’année 1080 divorces, a indiqué le ministre Mohamed Bathily. Selon lui, les conséquences sont dramatiques : séparation des enfants de leurs parents (garde des enfants par le père ou la mère). Et, dans notre cas au Mali, il a indiqué que cette rupture s’accompagne d’une sorte de restriction de moyens familiaux de l’enfant en sens que l’allocation est attribuée à celui ou à celle qui a la charge de l’enfant et cette allocation est souvent modeste pour permettre d’élever l’enfant. Le ministre dira que la société assiste ainsi à la précarisation de l’enfant l’empêchant de s’épanouir, chose qui a un impact sur le taux de scolarisation, la délinquance juvénile et a un impact sur les filles mères.
Aussi, il a indiqué qu’on peut constater que l’Etat n’a pas mis en place d’institution pour la prise en charge de ces problèmes contrairement en Europe. Pour le ministre, le curseur s’est déplacé dans notre société c’est-à-dire dans le choix de mariage car notre société a évolué. Il a également évoqué de nombreux facteurs pour expliquer la fragilisation des mariages et les causes des divorces. Selon le ministre Bathily, la procédure de divorce est déjà bâclée chez nous car c’est une procédure qu’il juge stéréotypée. Pour lui, tant qu’on ne désigne pas le mal, on ne peut pas la soigner. Alors il a invité les chercheurs à revisiter les procédures. Car pour lui, il y a lieu de se poser certaines questions : qu’est ce qui est en cause ? Les textes ou les juges ? Selon lui, il faut redéfinir le mécanisme de la procédure de la réconciliation. Il a demandé aux juges et aux chercheurs de lui faire des propositions : « si les juge peuvent le faire, je suis preneur » a dit Mohamed Bathily. Maître Djourté, représentante du ministre de la promotion la Femme ; de l’Enfant et de la Famille en situant l’étude dans son contexte, dira à son tour que son département a besoin de comprendre le phénomène. Elle a félicité les chercheurs et les a rassurés, au nom de son ministre, de l’engagement et de l’accompagnement de son département. Il faut rappeler que cette étude a reçu l’appui scientifique et financier de l’institut Danois des droits de l’homme(IDH) à Copenhague avec l’institut des Droits de l’homme et de la paix(IDH) de l’université Cheick Anta Diop à Dakar.
Fakara Faïnké