La rumeur sur la mort par Ebola d’un ressortissant sénégalais habitant à l’Aci 2000, avait obligé le ministère de la Santé à refuser de livrer le corps aux parents qui voulaient le transférer au Sénégal pour les besoins des funérailles. Une mesure de prudence pour avoir le temps de vérifier si la rumeur était fondée. Parce que le corps d’une personne décédée d’Ebola ne doit pas être manipulé pour éviter toute contamination. En effet, dans ce cas, on doit procéder à un enterrement sécurisé comme le recommande le protocole de lutte contre la maladie.
Le ressortissant sénégalais, un certain Ndoye, a rendu l’âme au Centre de santé de la Commune IV à Lafiabougou, jeudi dernier. Puisque les rumeurs les plus folles étaient en train d’enfler suite au scandale de la clinique Pasteur qui a osé recevoir en son sein un vieux Guinéen de 70 ans malade d’Ebola, de fausses informations ont très vite circulé, faisant de M. Ndoye une victime d’Ebola. Ce qui, dans le quartier ACI 2000 déjà secoué par l’affaire clinique Pasteur, en a rajouté à l’affolement.
Mais l’analyse des prélèvements a confirmé les indications du certificat de genre de mort délivré aussitôt après son décès par le Cescom de Lafiabougou : il est mort de paludisme chronique. Donc point d’Ebola comme distillé dans l’opinion durant tout le weekend. Finalement, samedi dans la matinée, les parents ont été autorisés à récupérer le corps pour l’acheminer au Sénégal comme ils en formulaient la demande depuis le décès, soit trois jours auparavant.
C’est un ouf de soulagement pour la communauté sénégalaise qui craignait déjà une stigmatisation comme l’est déjà une communauté d’un pays voisin du Mali, perçu comme un véritable vecteur de propagation d’Ebola dans la sous-région.
Mais il faut souligner le réflexe de solidarité des ressortissants sénégalais qui se sont rapidement mobilisés pour prendre le cas en charge et suivre de très près le dossier à travers l’Association de la Communauté Sénégalaise du Mali.
Sadio Doumbia
c’est pas normal cette histoire car c’est le service competant qui doit l’analyser et non les agents du cscom car ils n’ont aucun équipement pour faire se genre de diagnostic… dans un mois on verra s’il est mort de palu ou ebola.
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