Les jeunes sont les plus affectés par les crises actuelles au Mali. Ils sont également les plus touchés par des « calamités » qui ont pour noms crise de l’éducation, problèmes de santé, chômage, pauvreté, etc. Tous ces «fléaux » affectent dangereusement la paix que notre pays appelle aujourd’hui de tous ses vœux.
A cause de sa vulnérabilité économique, c’est aussi la jeunesse qui déséquilibre en grande partie le pays. Par ailleurs, les jeunes sont utilisés comme des outils pour assouvir les rêves et autres désirs des dirigeants en général et des politiciens en particulier sous le prétexte de résoudre ou d’améliorer ces problèmes qui créent les misères des jeunes. Et pendant ce temps, beaucoup de jeunes continuent d’en souffrir, sinon d’en mourir.
Pourquoi accuse-t-on le plus souvent les jeunes de provoquer ces problèmes au lieu de les impliquer dans leur résolution ? Cette accusation est-elle fondée quand on sait que les pouvoirs successifs sont en grande partie responsables de ces « calamités » citées ? En fait, ces responsabilités n’incombent pas aux seuls jeunes : l’Etat, le gouvernement, l’administration, la société…bref, tout le monde est aussi impliqué que responsable.
Plus de 60% de la population malienne étant composée de jeunes, ils doivent le plus contribuer à la restauration de la paix et de la quiétude sociale tant pour le présent que pour l’avenir du pays. Mais il est déplorable de constater que certains jeunes, qui sont pourtant susceptibles de devenir à l’avenir de leaders potentiels, sont en train de s’impliquer dans des actes de violence et des idéologies dangereuses.
En effet, bien des jeunes ont trouvé une nouvelle source alternative de « revenu » : la possession d’une idée de violence car grâce à elle, il leur est possible de se procurer de l’argent (ma, acquis) et d’autres avantages. Pourtant, il est de notoriété publique que les jeunes sont le plus souvent dynamiques, énergiques et émotionnels, mais ils ont également l’esprit d’aventure.
Il faut donc que ces traits de qualité de la jeunesse puissent contribuer à aider notre pays. En réalité, sans l’implication des jeunes, il est difficile pour un pays d’assurer et de garantir sa stabilité sur beau coup de plans. Ils doivent donc être impliqués dans tous les procédures susceptibles d’entraîner le Mali vers un avenir meilleur. Bref, sans l’implication des jeunes, il n’y a pas de paix parce qu’ils sont avant tout des agents de la paix.
Cheick Oumar Keïta