Rubrique : D’un autre angle : Jusqu’au bout de la lutte

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« Il faut beaucoup d’erreurs accumulés pour provoquer le sursaut », ainsi parlait le général Charles de Gaule avant sa prise du pouvoir, en décembre 1958. L’homme du 18 juin, qui ne voulait que « juste les Compagnons de la Libération », lors de ses obsèques, a bien défendu les intérêts français dans la résistance et une fois les clés du pouvoir entre ses mains.

Le 28 avril 1969, de Gaule annonce: « Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi ». Homme de parole, il avait déclaré en avance sa démission si les Français votaient non au référendum de la veille.

Nous évoquons ce petit passage de la vie d’un illustre Français, afin qu’elle serve de leçons aux Africains, à un moment où chaque président du continent noir doit véritablement défendre les intérêts de son peuple, comme de Gaule. Car nous sommes tous mortels : ceux qui amassent les fortunes de leurs peuples et ceux qui meurent sans laisser d’héritage. Une seule chose demeure : personne n’emportera le moindre centime dans sa tombe.

L’élection du milliardaire américain Donal Trump nous apprend que seul compte le choix du peuple. L’Afrique demeure. Le Mali reste éternel. Y croire est une raison suffisante de se battre pour la postérité. C’est pourquoi, nous n’aurons pas peur de heurter certaines sensibilités à travers nos écrits. Nous n’avons qu’une mission : donner à paroles aux sans-voix, les laissés pour compte, les faibles, les opprimés qui n’intéressent les hommes politiques que lors des consultations électorales.

C’est en ce sens que nous croyons, comme d’autres, aux valeurs immuables grâce auxquelles les Africains pourront un jour se libérer, en libérant déjà la parole.

Cette libération s’entend également par une véritable alternance à la tête de nos Etats. Car il ne suffit pas de changer les hommes pour changer de système. Peut-on alors changer de système en maintenant les hommes ? Ce n’est pas évident. Nous devons avoir le courage de choisir notre modèle de développement, avec une nouvelle génération de femmes et d’hommes. A l’instar des Cheik Anta Diop, nous devons refaire une introspection de notre rôle dans l’histoire et accepter que la « renaissance culturelle » puisse être une solution aux multiples et multiformes problèmes que nous affrontons de nos jours.

Il appartient à ceux qui ne sont pas encore au pouvoir, aux générations qui ne se sont pas encore compromises, de relever les défis qu’impose l’alternance. Et c’est maintenant qu’il faut saisir toute la portée de ce combat pour le changement.

  1. Roland

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1 commentaire

  1. c’est une successsion juste et positive Mr touré a la tête sur les épaules de memoire de malien, je n’ai pas connu de leader du CNJ de sa classe. Il mérite réellement ce poste, en tout cas je lui souhaite bon vent et plein succès pour ce deuxième mandat

    ségou

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