Les Rotary clubs Bamako Amitié et Bamako Ouest ont organisé, le samedi 22 février 2025, à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, une conférence de haut niveau sur la paix. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Ousmane Issoufi Maïga, président de la Commission de rédaction de l’Avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation.
«Faire progresser la paix et la bonne volonté par le biais de relations amicales entre professionnels unis par l’idéal du Rotary de servir». Tel était le thème de la conférence initiée par les Rotary clubs de Bamako Amitié et Bamako Ouest samedi dernier.
Le Président du Rotary club Bamako Amitié, Abdoul Wahab Diaby, a rappelé que «Le Rotary, depuis plus d’un demi-siècle, a placé la paix au cœur de ses actions». Pour lui, sa quête doit être un processus «dynamique», ancré dans le «dialogue et la coopération». C’est dans cet esprit «que nous sommes convaincus que la paix est une œuvre collective…Cette conférence est une contribution modeste mais efficace aux efforts des autorités du pays pour la paix et la réconciliation», a-t-il ajouté.
«En ce mois de février Rotary, partout dans le monde, mène des activités en faveur de la paix dans le monde» a fait savoir Sunny Akuopha, Gouverneur du District 9101.
La conférence a débuté par la leçon inaugurale sur l’historique des processus de paix et de réconciliation au Mali. Ousmane Issoufi Maïga a rappelé les efforts dans ce sens, notamment avec l’Accord de Tamanrasset, l’Accord de Ouaga, l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Malgré tout, la paix semble encore loin.
Après «un clin d’œil à notre devise nationale, qui est un peuple- un but- une foi», Dr Hamidou Magassa, l’un des conférenciers, a interrogé la foi des uns et des autres pour bâtir une paix durable. Selon lui, la paix est une quête perpétuelle qui se construit dans la durée, «de notre vivant et, au-delà, de notre vie».
Inviter notre culture sur le chantier de la paix
L’ancien ambassadeur Cheik Sidi Diarra appelle à mettre en exergue les mécanismes d’alerte précoces, afin de prévenir, gérer, ou régler les situations conflictuelles. Pour lui, il faut inviter notre culture et notre identité sur le chantier de la paix et de la réconciliation. À l’en croire, il faut faire appel au «griot», au «Toguna» et «à l’arbre à palabre», comme des vecteurs essentiels pour la paix.
Le Colonel Alou Bagayoko a la ferme conviction qu’il est difficile de faire la paix collective sans la paix intérieure. Selon lui, il est essentiel de faire la paix avec soi d’abord avant d’aller à la paix avec les autres. Colonel Bagayoko a aussi indexé sur les réseaux sociaux et le défi que cette technologie pourrait poser à la quête de la paix dans notre pays. Son usage devra être rationnel par chacun, souligne-t-il.
Ousmane Tangara