Contribuer à une mobilisation des autorités traditionnelles et religieuses et des organisations de femmes pour renforcer leur contribution à la consolidation de la paix au Mali, échanger sur les fonctions statutaires et non statutaires des chefs coutumiers, des chefs de villages, fractions et des quartiers, ainsi que les contraintes auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leurs fonctions ; échanger sur les mécanismes traditionnels de prévention et de gestion non-violente des conflits et initier un processus de réflexion sur le renforcement des capacités des autorités traditionnelles et associations de femmes dans la prévention et la gestion des conflits. Voilà, entre autres, les objectifs recherchés par un forum de 3 jours qui s’est ouvert, mardi 16 septembre, au Centre International de Conférences de Bamako. Organisé par la Coalition Nationale de la Société Civile pour la Paix et la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères (CONACIPAL) et les partenaires, le forum de Bamako est l’occasion d’explorer les voies et moyens de collaboration et les synergies qui peuvent être tirées de cette collaboration. Au-delà de ces objectifs, le forum est une opportunité pour les autorités traditionnelles et les organisations de femmes d’échanger sur les rôles et responsabilités de ces groupes au niveau de leur communauté, ainsi que les potentialités des deux groupes d’acteurs à contribuer à la consolidation de la paix et la promotion du développement.
Pour la directrice de la CONACIPAL, Dr Mariam Djibrila Maïga, la faible implication des autorités traditionnelles dans la gestion de la crise qui secoue le pays, ne peut pas continuer. Selon elle, le rôle de ces acteurs est important quand on sait qu’ils vivent au cœur de ce conflit. Car, explique-t-elle, ces autorités assurent l’administration de leur communauté à travers la sécurisation des personnes et de leurs biens, la protection des faibles, la justice et le règlement des conflits entre autres.
Pour Elisabeth Sköns, chef de projet-Mali société civile, à l’Institut international de Stockholm sur la recherche de la paix, il s’agit, en substance, au cours de ce forum de partager les points saillants d’une recherche menée en 2013 dans les régions Nord du Mali et dans le District de Bamako sur le rôle et la place de ces autorités.
En procédant à l’inauguration de ce forum, le Chef de Cabinet du ministre de la Sécurité intérieure, Chiékoro Doumbia, a soutenu que son département ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre des recommandations de ce forum.
Nous y reviendrons.
Yaya Samaké
