Engagé dans la formation de ses membres pour une meilleure participation au travail parlementaire, le Réseau des Femmes Parlementaires du Mali (REFEP) a initié, du 21 au 23 juillet, à Ségou, une session de renforcement de ses membres. Objectif : renforcer les compétences du leadership des femmes parlementaires sur les principes d’égalité entre les hommes et les femmes et l’intégration de la dimension genre dans les différents textes, lois et budgets ainsi que dans les instruments juridiques en rapport avec les droits des femmes et en vue d’une meilleure appropriation des textes et lois sous le prisme du genre.
Trois jours durant, plusieurs thématiques en lien avec la gent féminine ont été abordées et auront suffisamment contribué à l’outillage des femmes dans le domaine. Il s’agit, entre autres, de l’analyse et adoption des propositions des textes et lois sous l’angle genre, les stratégies d’influence et de leadership des femmes parlementaires pour un impact durable, l’analyse sous l’angle genre des projets et des propositions de lois et textes, l’analyse et le contrôle de l’action gouvernementale sous l’angle genre. Financé par ONU-Femmes à hauteur de 26 millions de nos francs, cette session a permis aux femmes du CNT d’échanger sur les voies et moyens d’accroître leur participation aux instances de prises de décisions. La cérémonie d’ouverture, présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou, Boureima Ongoiba, a été l’occasion pour la présidente du REFEP, non moins présidente des femmes parlementaires du CNT, de plaider auprès des autorités politiques et administratives sur l’importance et le rôle que joue la femme dans les fonctions nominatives et électives et de rappeler le rôle des femmes parlementaires. Selon Haidara Aichata Cissé, le rôle des parlementaires est crucial dans la promotion de l’égalité des sexes à tous les niveaux de la Société. « De la rédaction de lois modifiant les normes, aux pratiques parlementaires et au leadership inclusif, les parlementaires demeurent une voix pour leur peuple et un moyen d’informer le Gouvernement des besoins et des demandes de la Société civile à travers le contrôle de l’action gouvernementale », a-t-elle expliqué avant de remercier l’ONU-Femmes pour avoir financé la formation des femmes parlementaires. Elle en a profité également pour adresser les vifs remerciements des femmes parlementaires à leur président, l’Honorable Malick Diaw, qui, selon elle, «ne ménage aucun effort pour encourager et accompagner les Femmes du CNT en tenant compte de leurs profondes aspirations et en les impliquant dans toutes les décisions importantes ».
Les travaux ont été sanctionnés par un document cadre, qui, selon la présidente du réseau de femmes parlementaires, sera soumis à l’approbation des décideurs.
En attendant, la représentant Adjoint de l’ONU-Femme Mali, Arsene Assendé, a engagé son institution à accompagner les femmes pour la mise en œuvre des recommandations issues desdits travaux.