Dans le but de procéder à la révision de la contribution déterminée au niveau national (CDN), tout en rehaussant son ambition et son efficacité, le Mali a introduit dans sa CDN, la gestion des déchets en plus des trois autres secteurs pris en compte à savoir : l’agriculture, l’énergie et la foresterie. Drissa Doumbia, le coordinateur de la contribution déterminée au niveau national a organisé une conférence, le mardi 08 juin 2021 à l’AEDD lors de la 22ème édition de la quinzaine de l’environnement. Ce plateau a été une occasion pour lui de dévoiler les multiples conséquences des déchets sur l’ensemble de la chaîne du traitement sur l’environnement, d’où son introduction dans la CDN du Mali.
Le coordinateur national de la CDN du Mali, Drissa Doumbia, a indiqué que la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris nécessitera de parvenir au plafonnement des émissions dès que possible, puis d’opérer une réduction massive des émissions de Gaz à Effet de Serre. Il a rapporté que pour le Mali, le niveau des ambitions de réduction des Gaz à Effet de Serre du scénario d’atténuation par rapport au scénario de base (scénario à l’habitude) du Mali est de 29% pour l’agriculture, 31% pour l’énergie et 21% pour le changement d’utilisation des terres et la foresterie, et en matière d’adaptation, la vision du Mali est de bâtir une économie verte, inclusive et résiliente aux changements climatiques. Le coordinateur national Doumbia a expliqué qu’en plus des trois secteurs pris en compte par le CDN du Mali à savoir : l’agriculture, l’énergie et la foresterie, ils ont décidé d’introduire celui des déchets à cause de ses multiples effets sur la détérioration de la couche d’ozone. « En fonction de la nature de leurs constituants et de leurs propriétés, certains déchets représentent un danger spécifique pour l’Homme ou pour l’environnement et sont considérés comme dangereux. Il s’agit, par exemple, de déchets contenant des métaux lourds (plomb, cadmium, mercure, arsenic etc.), des hydrocarbures, des déchets explosifs, comburants ou facilement inflammables, des déchets irritants, etc. La majeure partie des déchets dangereux provient de l’industrie. Il s’agit principalement des déchets de sidérurgie, de sous-produits animaux, de solutions acides et de déchets de l’industrie chimique, de résidus de broyage, de terres polluées, de déchets d’épuration, etc.
Les déchets hospitaliers font aussi partie des déchets dangereux. Une petite fraction des déchets dangereux provient des déchets ménagers. Il s’agit, par exemple, d’huiles usées, de peintures, d’encres (cartouches d’imprimante), de colles, de vernis, de solvants, d’emballages contaminés, de piles, etc. Ils ne représentent qu’une très petite partie de nos poubelles (environ 1 %), mais peuvent être aussi toxiques que la totalité des autres déchets », a-t-il proféré. Il a annoncé que les changements climatiques auront des incidences majeures sur les pays les moins avancés et constituent une sérieuse menace pour eux. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Paris, il a souligné que le Mali ne compte pas être un mauvais exemple et jouera pleinement son rôle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Moussa Samba Diallo