Plusieurs milliers de personnes partisans du oui se sont rassemblés le mercredi 28 juin dernier au Palais des sports de Bamako, à l’appel de la plateforme « Oui, A Sonna ». Un mouvement qui regroupe une centaine d’associations de jeunes, de la société civile et de partis de la majorité présidentielle. Objectif : informer, sensibiliser le plus grand nombre de citoyen pour le triomphe du oui au prochain referendum.
La révision de la Constitution, la première depuis 25 ans, vise notamment à mettre en œuvre certains engagements de l’accord de paix signé entre le gouvernement, les groupes armés et l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du pays, et prévoit la création d’un Sénat et d’une Cour des comptes.
Depuis la convocation le 7 juin d’un référendum sur la nouvelle Constitution, l’opposition et des organisations de la société civile se sont mobilisés contre ce texte, qui confère trop de pouvoirs au chef de l’Etat, selon ses détracteurs. Face à cela, les partisans du oui ont donc décidé de donner de la voix à travers un meeting. Dans un palais de sport en effervescence. M. Issoumaïla Diallo, le Président de « Oui, A Sonna » affirme que le temps n’est pas à l’affrontement ni aux invectives, mais à un débat serein, à un échange d’arguments « S’il y a d’une part, de gens qui veulent mieux comprendre ce projet, il est donc utile de leur donner le temps, et surtout, nous pensons qu’il faut aller vers eux pour leur faire comprendre en toute liberté, l’impérieuse nécessité de doter à notre pays cette constitution, qui va sans doute, renforcer notre démocratie et nous apporter la paix en définitive », explique le président Diallo. Pour lequel es points critiqués dans ce projet de révision de la constitution figuraient tous dans le projet d’août 2011 sous Amadou Toumani Touré. «Tous les partis politiques, à l’époque, l’ont approuvé», indique-t-il. A en croire Diallo, la véritable raison de l’agitation, cette fois-ci, est le désir de s’en prendre à la personne d’IBK. Selon, les dirigeants de la plateforme pour remédier à cela, la meilleure arme demeure la sensibilisation sur les vrais enjeux et contenus du projet de révision constitutionnelle «Informer la jeunesse sur les enjeux réels et supposés du contenu du projet de révision constitutionnelle». Pour eux, leur sortie, jugée tardive par certains, se justifie: «il fallait d’abord lire le document et analyser les griefs formulés» pour donner la bonne information aux Maliens.
Pour, Moussa Goro, un autre membre de la plateforme la réforme constitutionnelle est nécessaire pour permettre l’application de l’accord de paix” signé en mai-juin 2015.
La plateforme «oui, an son na » «partira à la rencontre des forces vives de la nation. Une campagne d’information et de sensibilisation de proximité sera entreprise pour expliquer la pertinence du projet de révision constitutionnelle», Et, dans les jours à venir, ils comptent aller partout où besoin sera, pour expliquer cette initiative salvatrice de notre pays a assuré Mamadou N’Diaye, porte-parole de la Plateforme.
Mémé