Les membres de la plateforme OUI AN SON NA ont organisé le vendredi 16 dernier, à la Maison des Ainés, une conférence débat sur la révision constitutionnelle.
Regroupant près de 85 associations et mouvements à travers le Mali, le leitmotiv de ce groupement d’associations est d’aller à la rencontre des Maliens partout pour débattre avec eux et les sensibiliser davantage sur le bienfondé du contenu de la Constitution révisée. L’objectif visé étant de mobiliser massivement les Malien à participer au referendum du 9 juillet.
La conférence était animée par le porte-parole de la plateforme, Mamadou N’Diaye. Il était accompagné par, d’autres membres de l’Association, notamment, Youssouf Guindo, Hamidou Almamy Diouara, et Ismaela Diallo.
C’est dans une déclaration lue par le jeune porte-parole que la plateforme a partagé avec la foule de jeune, leur conception de la révision constitutionnelle.
A l’entame de ses propos, Mamadou N’Diaye, a tenu à faire ressortir tout d’abord l’importance de cette révision constitutionnelle. Pour lui cette révision constitutionnelle est légitime à deux points de vue. Le premier est relatif à l’esprit de l’accord pour la Paix et la Réconciliation nationale. Celui-ci recommande dans l’esprit de la déconcentration de l’Etat, que les autorités coutumières et religieuses soient représentées à l’assemblée nationale.
Le second point de vue est de corriger un vide constitutionnel qui a failli coûter cher à notre pays à la fin de la Transition de Dioncouda Traoré. Dans son exposé, le porte-parole de Oui AN SON NA a rappelé que la Constitution du 25 février 1992 été calquée sur la Constitution française de 1958. Et que cette dernière a été au moins cinq fois révisée, contrairement à la notre qui n’en a connu aucune. « Elle n’a pas subi la moindre reforme depuis son adoption en 1992. Une Constitution a besoin d’évoluer, de tenir compte de la matière constituante, et être adaptable aux nouvelles circonstances. ».
Cette assertion de NDiaye a été corroborée par Youssouf Guindo qui a cité les propos d’un grand constitutionnaliste sur le sujet, en ces termes : « la Constitution du Mali est l’une des plus stables au Monde, mais aussi l’une des dépassées ». Pour Youssouf Guindo, il n’est pas fortuit que les Constitutions elles-mêmes prévoient la manière de révision. Cependant le problème qui se pose dans notre cas précis vient du fait que beaucoup de gens parlent du texte de révision sans connaitre le vrai contenu. C’est pourquoi il a invité les jeunes à ne pas se laisser instrumentaliser par qui que ce soit.
La plateforme OUI AN SON NA explique son adhésion à cette révision constitutionnelle par certains avantages énumérés dans la déclaration. Il s’agit entre autres, de la fin du nomadisme politique des députés, de la représentation des Maliens de l’extérieur à l’Assemblée nationale, de l’identité, et la nationalité des candidats à l’élection du président de la République, de la création du SENAT, et de la Cour des comptes.
Pour terminer les membres de la plateforme AN SON NA, ont lancé un appel à la population malienne, singulièrement aux jeunes à prendre le temps de s’approprier le texte de la Constitution pour ne pas se laisser influencer.
Mohamed Naman Keita