Favorable à la révision constitutionnelle en cours au Mali, plus de 300 associations et mouvements ont lancé un mouvement dénommé « Plateforme Oui AN SON NA ». Celle-ci entend informer et sensibiliser la jeunesse et les femmes maliennes sur les enjeux réels du contenu de la révision constitutionnelle.
C’est un Palais des Sports de Bamako, plein à craquer, où s’est déroulé, ce mercredi 28 juin, le meeting de lancement de ladite plateforme. Des tribunes jusqu’à l’aire de jeu, le tout était archicomble: jeunes, adultes, vieilles personnes, tous, engagés, venus participer au lancement de cette plateforme.
Sur les banderoles, le message est sans appel : «Pour le Référendum constitutionnel, la jeunesse malienne se mobilise », «Pour le Mali, les Maliens se rassemblent », « Pour l’avenir du Mali et du devenir des Maliens, nous restons déterminés », « Pour la fin du terrorisme au Mali, je vote Oui » et « Pour la paix et la réconciliation nationale, je vote Oui ».
Le meeting marquant le lancement de la « Plateforme Oui An Son Na » a réuni autour de son Président Ismaïl Diallo, le porte-parole de la plateforme, Mamadou N’Diaye, Youssouf Guindo et tant d’autres membres du Bureau, sous le regard souriant des autorités politiques et administratives au premier desquelles le Chef de Cabinet du Ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, représentant son Ministre de tutelle.
Devant une foule des milliers de personnes, le Président de la «Plateforme OUI AN SON NA» a fait comprendre que les griefs des partisans de la « Plateforme Non Antè A Bana » contre la révision constitutionnelle et contre le pouvoir du Président de la République ne sont, en réalité, que les dispositions contenues dans le projet de révision constitutionnelle du 2 août 2011 voté par les partis politiques d’alors, aujourd’hui membres de la «Plateforme Non Antè A Bana». «Pourquoi cela pose de problème aujourd’hui ? Pourquoi étaient-ils prêts à aller aux élections couplées présidentielle et référendum d’avril 2012 alors qu’Aguelhok et Tessalit étaient tombés ? », S’est interrogé Ismaïl Diallo.
«Plateforme Non Ante A Bana», gratuitement hostile à IBK
« A y voir de près, ce n’est pas tant le projet de révision constitutionnelle en l’état qui gêne les partisans de la « Plateforme Non Antè A Bana », mais c’est l’Homme IBK. Sinon, comment comprendre que ceux et celles qui s’agitent aujourd’hui l’ont voulu et voté sous les anciens régimes ? C’est en cela que nous disons qu’il y a aiguille sous roche », a battu en brèche le Président de la «Plateforme Oui An Son Na ».
A en croire Ismaïl Diallo, ces diatribes des opposants à la révision constitutionnelle relèvent plus des calculs politiciens et ne peuvent guère ébranler leur souci de préserver la paix, l’unité et la cohésion sociale afin de tirer le pays de la situation qu’il vit.
Conscients que cette révision constitutionnelle sera une avancée pour adapter la Loi fondamentale aux réalités nouvelles, la «Plateforme Oui An Son Na» demande ‘’expressément au Président de la République, SE Ibrahim Boubacar Kéïta de continuer les réformes engagées, en l’occurrence le projet de la révision constitutionnelle, qui va permettre à notre pays de retrouver définitivement sa place dans le concert des nations’’.
Pour le porte-parole Mamadou N’Diaye, la Plateforme Oui se veut un catalyseur du Oui auprès des populations dans l’optique qu’elles comprennent l’importance de ladite révision afin que le Oui puisse l’emporter massivement au référendum prochain.
Une constitution de 1992 caduque
«Cette constitution du Mali est l’une des plus stables, mais aussi des plus dépassées au monde», aux dires de Mamadou N’Diaye, qui a expliqué que la Loi fondamentale malienne n’a pas subi de toilettage depuis son adoption en 1992, alors qu’une constitution a besoin d’évoluer, de tenir compte de la matière constituante et de répondre aux nouvelles circonstances : l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, l’exigence de l’UEMOA de créer la Cour des Comptes, etc.
Des aspects militant en faveur de la révision
Les importants aspects qui militent en faveur de la révision constitutionnelle, selon Mamadou N’Diaye, sont, entre autres, la fin du nomadisme politique, la possibilité pour la diaspora malienne d’élire ses Députés et la création du Sénat.
«Le projet de révision constitutionnelle ne remet pas en cause les acquis démocratiques. Le principe de l’intangibilité, de l’intégrité du territoire national et de la souveraineté nationale restent intacts. Idem pour son esprit républicain, démocratique et laïc », a élucidé le porte-parole N’Diaye lors de la conférence de presse ayant précédé la présentation de la plateforme.
Dans les jours à venir, les membres de la plateforme prendront leur bâton de pèlerin pour l’intérieur du pays afin d’informer et sensibiliser les populations afin que tout le monde arrive à s’approprier le contenu du projet de la révision constitutionnelle et voter massivement Oui au référendum prochain.
Appels au respect des engagements maliens
«Ne nous laissons pas désabuser, ne nous laissons pas instrumentaliser, ne nous laissons pas diviser », a averti auparavant Ismaïl Diallo. C’est en ces termes que la «Plateforme Oui An Son Na » lance un appel pressant à toute la classe politique, mouvance présidentielle, opposition, associations, mouvements syndicaux, diaspora pour le rassemblement, l’unité nationale et le respect des engagements pris par le Mali vis-à-vis de la communauté internationale.
Il est à noter que le meeting de lancement de ce mouvement (Plateforme Oui An Son Na) a été agrémenté par des prestations artistiques, des sketchs et des jeux. Les Représentants de la Coordination nationale des associations des griots du Mali ont formulé des bénédictions sur la plateforme.
Cyril ADOHOUN
Allahou Akbar
Moussa Traoré, Blaise Compaoré, MAbdoulaye Wade, Tandja sont passés par la même méthode et démarche vis à vis de leur Peuple.
Et la suite on le connait.
Vivement la suite.
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