«Touche pas à ma constitution», était le principal slogan de milliers de Bamakois qui ont marché samedi pour exiger le retrait pur et simple du projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. C’était une véritable marée humaine.
Organisée par la Plateforme «AN Tè ABANA», la marche est partie de la Place de la liberté pour aboutir à la Bourse du travail en passant par le Monument de l’Indépendance. Tout au long du parcours, les marcheurs, encadrés par les forces de l’ordre, ont dénoncé plusieurs dispositions insérées dans le projet de Constitution, estimant qu’elles accordent trop de pouvoir au président de la République. Toute chose qui, selon eux, est contraire à l’esprit de la démocratie dans notre pays. Les manifestants soulignent que leur attachement à la loi fondamentale de 1992 tient au fait qu’elle est l’émanation d’une lutte qui a été gagnée par le sang des martyrs.
En plus des griefs contre certaines dispositions du projet de Constitution, les opposants soutiennent que le contexte n’est pas propice à l’organisation d’un référendum au Mali.
Ils estiment que l’insécurité est plutôt grandissante dans le pays et rappellent l’absence de l’administration et de l’Armée dans certaines localités du nord et du centre du pays.
Arrivés devant la Bourse du travail, les manifestants ont chanté l’hymne national pour montrer leur attachement à la patrie. Dans une déclaration lue par le député Amadou Thiam (ADP/Maliba), élu en Commune V du District de Bamako, les organisateurs de la marche ont salué le patriotisme de ceux qui ont effectué le déplacement et invité le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à revoir sa copie. «Monsieur le président, votre Constitution n’est pas la Constitution du peuple; retirez votre projet; renoncez à cette révision constitutionnelle», a lancé Amadou Thiam.
Rappelons que la Plateforme «AN Tè ABANA» est un regroupement d’associations et de partis politiques qui s’opposent au projet de révision de la Constitution. Elle est entrée en action après l’adoption du projet de loi constitutionnelle par l’Assemblée nationale le 2 juin dernier. Elle a déjà à son actif plusieurs manifestations demandant le retrait du projet.
Lougaye
ALMOULOUD
Allez y.Ce projet est un recul democratique et un danger pour le Mali en general.IL doit etre purement et simplement retirer.
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