Le référendum du 9 juillet prochain, la candidature du Président IBK à la présidentielle de 2018, sa carrière politique, son contentieux avec le Ministre Me Mohamed Aly Bathily, tels étaient, entre autres, les sujets abordés au cours de cette conférence de presse organisée mercredi dernier par l’Honorable Hadi Niangadou, député en Commune II du District de Bamako sous les couleurs du parti CODEM et non moins 2ème vice-président de l’Assemblée et PDG de Banga Immobilière.
L’honorable Hadi Niangadou a animé mercredi dernier à la Maison de la presse une conférence de presse afin d’éclairer la lanterne des journalistes sur certains sujets, à savoir : sa carrière politique, la révision constitutionnelle, le contentieux qui l’oppose au Ministre de l’ l’Habitat, de l’Urbanisme et des Affaires foncières, Me Mohamed Aly Bathily concernant l’existence d’un titre de Banga Immobilière dans la zone aéroportuaire, le choix du candidat IBK à la présidentielle de 2018, etc.
L’élu en Commune II du District de Bamako sous les couleurs de la CODEM et élu nouvellement secrétaire général de la Section II du parti était accompagné pour la circonstance du secrétaire général adjoint, M. Tékété, du Secrétaire politique et son adjoint MM. Karim Traoré et Sadou Niakaté. Aussi, les militants et sympathisants du député ont tenu à être au rendez-vous de cet important échange entre l’honorable Niangadou et la presse.
Abordant la question de la révision constitutionnelle, en sa qualité de membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale, il a salué le sérieux qui a caractérisé le vote du texte de la nouvelle constitution dont le processus enclenché il y a peu a abouti à l’adoption du texte de la révision par l’Assemblée nationale. Il a aussi souligné qu’ils avaient voté en faveur de l’adoption du texte parce qu’il confortait le retour de la paix et prenait en compte les engagements pris par l’État dans l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Pour Hadi Niangadou, notre pays s’est engagé devant la communauté internationale, en signant le document issu des pourparlers d’Alger, d’entamer des réformes institutionnelles pour consolider les acquis de la paix et de la réconciliation nationale. Dès lors, l’élu de la nation soutient que l’Assemblée nationale, compte tenu de cet état de fait, n’avait pas d’autre option que d’aller en faveur de cette révision. En même temps, l’adoption du texte de la nouvelle Constitution, pour lui, permettrait à l’État de respecter ses engagements, à travers la création du Senat.
Au cours du processus d’adoption de ladite loi, l’honorable a salué l’opposition parlementaire qui se trouve d’ailleurs dans son rôle d’opposant. ”L’opposition a joué son rôle de devoir patriotique dans la révision de la Constitution qui sera soumise au vote du peuple le 09 juillet prochain. Car, ses responsables ont même fait des amendements à l’instar de la majorité présidentielle dont certains ont été pris en compte”, a-t-il expliqué. Toute chose qui dénote, selon lui, que ses responsables ne sont pas contre la révision et le référendum.
Cependant, Hadi Niangadou a appelé à voter massivement en faveur du Oui le 9 juillet prochain. Pace qu’il s’agit de la paix et la stabilité de notre pays.
Faisant référence aux responsables de l’opposition, le conférencier a indiqué que les égos doivent être mis à côté dans cette affaire, car la survie de notre pays y dépend.
‘ ‘Aujourd’hui, la révision de la constitution ne profite pas au Président de la République Ibrahim Boubacar kéïta. Tous ceux qui pensent pouvoir gouverner, en cas d’échec du président IBK, si le Oui ne passe pas le 9 juillet, ils seront les premiers à fuir le pays. Après ce que nous avons assisté en 2012, nous pensons que le chao n’arrange plus personne. Nous avons intérêt à voter Oui pour la paix au nord et à travers tout le pays. Je vous invite massivement à voter pour le Oui, non pas pour IBK, mais pour la paix dans notre pays, la sécurité et l’unité nationale”, a-t-il invité.
Le député élu en Commune II, qui est à sa deuxième mandature à l’Assemblée nationale, a également promis le soutien de son parti au président IBK en cas de second mandat de ce dernier.
”Je reste toujours serein par rapport à mes activités politiques et sociales. J’assisterai toujours les populations de ma commune dans les limites de mes moyens”, a-t-il ajouté. De nos jours, il a investi plus de 518 millions de nos francs dans les projets en Commune II du District de Bamako et compte investir, d’ici la fin de l’année, 1,5 milliard de F CFA dans des projets novateurs au compte de sa commune.
Sur le dernier point de la rencontre, l’honorable Niangado a soutenu qu’avant d’être député à l’Assemblée nationale, il est un homme d’affaires qui excelle dans l’immobilier. Dans ce cadre, il a une Agence immobilière “Banga Immobilier” qui a des divergences avec le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières autour d’un titre foncier à N’Tabacoro. Le Ministre Bathily avait transporté l’affaire devant les tribunaux et il a été débouté, car la Cour Suprême qui est le dernier recours en la matière a donné raison à Banga Immobilière. ”Au lieu de reconnaitre son tort dans cette affaire, il se recroqueville en accusant les juges de la Cour Suprême de corrompus. Quel crédit accordé à un tel Ministre d’Etat ?” s’est-il interrogé. Le député a souligné qu’il a acquis son titre sur des bases saines. C’est pourquoi d’ailleurs la justice a tranché cette affaire en sa faveur malgré l’opposition du ministre, a-t-il souligné. Il a également mis au défi quiconque de prouver qu’il disposait d’un titre foncier dans la zone aéroportuaire contrairement aux allégations du ministre Bathily.
Youssouf SANGARE