Révision constitutionnelle : IBK joue la carte de l’apaisement

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Suite à l’arrêt n°2017-04 /CCM/ du 4 juillet 2017, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a préféré temporiser. Républicain convaincu, il s’est volontiers plié à la décision des neuf Sages, en mettant sous le boisseau son referendum. Nul ne peut dire, avec certitude, la date d’un éventuel referendum

Dans sa stratégie d’apaisement, IBK a décidé de prendre du recul, en observant un temps mort, avant de reprendre langue avec les acteurs politiques. En effet, il a tout entendu, il a tout vu (marches et meetings). Etant bien et mieux informé, il sait tout ce qui se trame, il sait qui est derrière qui ? Il sait aussi, quelles chancelleries travaillent avec ses adversaires politiques ? A quelle fin ? Il le sait également. Mais il a préféré jouer la carte de la sagesse et la patience. L’âge et la retenue sont certainement passés par là. C’est pourquoi, les Maliens peinent à retrouver leur IBK des années 1994-2000.

Depuis des semaines, il a entrepris des consultations à Koulouba et à son domicile. C’était dans la plus grande discrétion. Arrivé aux politiques, en commençant par le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé le jeudi 27 juillet, rares sont ceux qui ont entendu la substance de leurs échanges.

Depuis qu’IBK a débuté les consultations avec la majorité plurielle, notamment l’APM (CNID, CDS, Yelema, APR, MPR, l’UM-RDA, ASMA) les fuites sciemment orchestrées ont envahi la presse. Des contre-vérités ont été rapportées et amplifiées. L’ADEMA, le RPM et la CMP attendent d’être reçus incessamment.

Ce qui est sûr, ce qu’IBK est en train d’écouter des acteurs clés de la classe politique pour qu’au bout de la chaîne, il s’adresse au peuple malien, avec à la clé une nouvelle mouture de projet de loi constitutionnelle. Celle-là prendra en compte, nous a-t-on dit, l’essentiel des récriminations. C’est que IBK veut réellement apaiser la situation, ôter tout argument à ses adversaires politiques. Il entend montrer à la face du monde qu’il est conciliant et loin d’être un va-t-en-guerre. Les prochains jours nous édifieront davantage.

Avec ces éventuelles concessions, aucune arrogance ne saurait plus se justifier, en dehors de la mauvaise foi. Si cette tendance était prouvée, ce qui sied en la matière serait fait.

Malheureusement, l’opposition et ses soutiens de circonstance, ayant eu vent de cette nouvelle donne, se précipitent pour jouer la politique de l’Autriche. C’est bien dans ce cadre qu’ils annoncent organiser une nouvelle marche le 5 août prochain.

En tout cas, la fin de la recréation sonnera bientôt pour ceux qui ont ambitionné un mouvement insurrectionnel pour tenter d’écourter, de façon antidémocratique, le mandat du chef de l’Etat et de l’Assemblée nationale. Les autres, qui avaient essayé d’approcher, en vain des bidasses, feront le deuil de leur projet machiavélique. Les vrais démocrates et patriotes, qui se sont engagés dans le mouvement contestataire, sauront qu’il existe une ligne rouge à ne pas franchir. Et, au moment venu, ils le feront savoir, à qui veut l’entendre.

L’apaisement du climat politique est vivement souhaitable, dans l’intérêt commun des Maliens, parce que la violence, d’où qu’elle vienne, ne paye pas et ne payera jamais. Seuls la concertation, l’esprit démocratique, basé sur la compréhension de la différence de l’autre, permettent au pays d’avancer et de résoudre les contradictions. La violence, encore une fois de plus, qu’elle soit physique ou verbale, reste l’arme des faibles et ne saurait jamais prospérer.

Chahana Takiou

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6 COMMENTAIRES

  1. Chahana tu te contredis plusieurs fois dans le même article.

    Exemple :
    Tu as écrit : “Arrivé aux politiques, en commençant par le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé le jeudi 27 juillet, rares sont ceux qui ont entendu la substance de leurs échanges.”
    Et tu écris un plus loin :
    “Malheureusement, l’opposition et ses soutiens de circonstance, ayant eu vent de cette nouvelle donne, se précipitent pour jouer la politique de l’Autriche. C’est bien dans ce cadre qu’ils annoncent organiser une nouvelle marche le 5 août prochain”

  2. Nous restions certain que le pouvoir de ce gouvernement tend vers sa fin, cela est indéniable, IBK et son environnement précipiterons leur départ par la violence. Son deuxième mandat est déjà hypothéqué avec ce comportement irrationnel dans cette affaire Ras Bath et celle de la révision constitutionnelle. Leur orgueil et leur suffisance les conduiraient vers l’irréparable et cela très bientôt, tellement qu’IBK et son entourage sont entêtés qu’ils affichent un regard haineux vers les autres bons maliens qui subissent depuis quatre ans les sévisses d’un pouvoir qui ne connait que le langage de la force. Ils respectent les Touareg de la CMA parce qu’ils ont eu à s’exprimer par la violence en égorgeant des dizaines de militaires à Aguel’hoc et ils continuent à tuer, à violer et à persécuter des pauvres populations de la région au vu et au su du pouvoir qui ne trouve d’alibi que de réviser de force notre constitution en donnant tout le pouvoir d’un roi à IBK et excluant certains bons maliens de la course aux prochaines élections présidentielles. De toutes les façons qu’IBK et son entourage sachent que les maliens sont aujourd’hui plus que jamais divisés au profit des bandits armés de la CMA. Même si ce référendum ne se tient plus, les maliens restent divisés avec ceux qui se disent bons maliens et ceux qui se disent mauvais maliens car ils ne peuvent pas se présenter aux futures élections présidentielles. Nous sommes dans l’œil du cyclone, pour en sortir se serait pas facile. Comment peut-on aimer les mauvais maliens au profit des bons maliens qui se sont toujours soumis aux caprices de ce pouvoir irresponsable et indigne? Nous sommes sidéré et restions stupéfaits par le comportement de ce pouvoir. Le chaos est certain très prochainement.

  3. Quand en mai 2014 quand Ibk s’est précipité pour signer un cessez-le-feu,commencé à négocier avec les hommes armés qu’ il refusait de rencontrer,les maliens ont compris qu’ Ibk n’est pas ce qu’ il prétend être :UN HOMME À POIGNE.
    Comment Ibk peut résister à la pression de ses opposants quand il se fait humilier quotidiennement par les groupes armés ?
    Un front au Nord et un autre au Sud,le pouvoir d’Ibk peut il s’en sortir?
    Ce n’est pas la sagesse qui a guidé Ibk,mais la peur de perdre son pouvoir.
    Il temporise pour calmer les ardeurs le temps d’un jour meilleur.
    Espérons qu’ il comprendra sérieusement que ses manigances ne passeront pas.
    On peut manipuler le peuple plusieurs fois comme il l’a fait depuis l’ ADEMA PASJ ,mais pas tout le temps.
    Surtout,qu’ au pouvoir,les maliens découvrent la réalité.
    Il ne peut plus dire qu’ ALPHA OUMAR KONARE est coupable de tous les dérapages que,lui,n’est responsable que les bienfaits du pouvoir.
    Les maliens ont compris :IBRAHIM BOUBACAR KEITA était un homme au service d’ALPHA OUMAR KONARE.
    Il n’est plus là,Ibk est nu.
    On le voit maintenant en entier.
    Qui a dit que DIEU n’existe pas ?

    • Révision constitutionnelle : IBK, Ibrahim Bóoh Kassa, joue AVEC L’ ENFERS .
      QU’ IL CONTINUE DE NOUS MENTIR COMME UN GAMIN, LA JUSTICE POPULAIRE VEILLE…

  4. Chahana, tu parles d’IBK qui veut temporiser, ecouter, apaiser, etc. tu as tout faux encore, tete de mule. IBK n’a pas d’autre choix car sa revision bidon de la constitution a ete rejettee meme par les animaux au Mali, comme on le dit bien en Bambara: ni ma bassa cou tigue a te digne yoro don

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