Révision constitutionnelle : La guerre « Musulman » contre anti-référendum aurait pu ne pas avoir lieu

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Des leaders religieux du Mali (photo archives)

 De la supposition basée sur rien à l’affirmation du faux, les maliens sont passés maîtres dans l’art de se créer des problèmes inutiles. L’exemple pas la guerre totale ambiante.

Les « Musulmans » (toutes tendances confondues avaient décidé de se retrouver à la grande mosquée de Bamako pour déclarer la guerre aux injures publiques le jeudi 13 dernier. Des confrères ont supposé qu’ils allaient prendre position sur le « oui » ou le « non » (révision constitutionnelle). De la supposition on est passé à l’affirmation. Tout est allé très vite. Jeudi c’est la fin de la semaine et le dernier jour de travail hebdomadaire pour un organe de la presse écrite. Donc, un événement organisé un jeudi, c’est la non possibilité pour certains journaux de ne pas pouvoir en parler.

Donc, des confrères ont approché Mohamed Macky BA pour lui demander : « nous  on ne peut pas attendre, donc il faut nous dire, c’est oui ou non pour vous… ». La position des « musulmans » sur un sujet aussi sensible est trop attendue.

On a donc dû écrire et posté du n’importe quoi. Et des choses contradictoires. Tout le Mali retenait son souffle et attendait. Mais, le jeudi, les « Aouzou billahi » n’ont rien dit sur la révision constitutionnelle. Déception du « NON » qui s’étaient déchaînés contre les enturbannés à chapelet ou pas: sur la base du faux.

Mais le jeudi, Adam Nouhou TRAORE, au nom des jeunes musulmans, a lancé une menace à ceux qui injuriaient leurs leaders : « nous les connaissons et nous savons où ils se trouvent. Nous allons les pister et leur sang va couler ». Les « Non » ont pris ça pour Ras Bath qui avait fait une sortie contre un des chefs religieux. Et ils ont contre attaquer lors de leur marche du samedi 15, c’est-à-dire deux jours après le meeting des « musulmans ». Et un de leurs orateurs a adressé, à cette occasion, la question ironique suivante a Mahamoud DICKO par rapport à la sortie plus haut citée de (Adam Nouhou TRAORE) : « est ce que là aussi, ce qui est sorti de la bouche du petit balafon, est sorti de celle du grand balafon (allusion que tout le monde comprendra au Mali) ?

C’est aussi sur la base d’une supposition basée sur du vent, est sortie une « information » qui a produit un effet de rupture sociopolitique trop dangereuse pour le Mali : la guerre en cours entre les « NON » et les Musulmans. Mais au delà, c’est une guerre entre tenants du pouvoir (opposition contre majorité) et aspirant à se l’accaparer pour exiger un nouveau Mali ou tous les politiciens seront logés aux enfers. Problématique à examiner…

Tientiguiba DANTE

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