À la faveur d’une conférence de presse, la Convention des réformateurs pour l’alternance et la justice-Faso Nyeta (Craj) a invité le président de la République à surseoir au projet de révision constitutionnelle.
Le secrétaire exécutif national de la Craj, Mahamane Mariko, a animé samedi 17 juin une conférence de presse à la Maison de la presse, pour donner la position de son mouvement par rapport au projet de révision constitutionnelle.
Dans son mot introductif, le conférencier a mentionné qu’ayant tiré les enseignements de toutes les expériences riches et variées que notre pays à vécues de 1960 à nos jours, la Convention des réformateurs pour l’alternance et la justice-Faso Nyeta (Craj) propose au peuple malien une vision politique partagée qui a pour fondement l’homme, pris dans son milieu naturel…
Et M. Mariko d’interpeller les plus hautes autorités maliennes à surseoir au projet politique de révision constitutionnelle «qui divise plus qu’il ne rassemble les Maliens au moment où plus que jamais notre salut réside dans l’union sacrée sur les questions fondamentales de la République».
Mahamane Mariko a par ailleurs reconnu que le Mali est un Etat atteint dans son intégrité territoriale, ce qui, à la lumière de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992, rend inconstitutionnel le projet de révision. À l’en croire, tout se passe comme si le pouvoir voulait empêcher le peuple d’avoir accès à cette loi fondamentale qu’est la constitution et qui doit être l’expression de sa volonté. À ceci, vient s’ajouter une paupérisation extrême du citoyen confronté aussi à la flambée des prix des denrées de première nécessité, surtout en ce mois de ramadan.
En gros, Craj-Faso Nyeta en appelle à la sagesse du président de la République pour surseoir à toute initiative de révision constitutionnelle par l’organisation du référendum du 9 juillet prochain qui demeure inopportun et fratricide en ces moments de turbulences qui pèsent sur son intégrité territoriale.
Diango COULIBALY