Révision constitutionnelle : Le collectif AN TE AN BANA bat le pavé

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Ceux qui s’opposent au projet de révision constitutionnelle ne désamorcent pas, ils étaient des milliers de personnes de nouveau dans les rues de Bamako le samedi 15 juillet 2017 en vue de faire plier la décision du Président de la République d’une éventuelle révision constitutionnelle.

La décision rendue par la cour constitutionnelle ne semble  pas être  satisfaisante, car elle affirme que la requête déposée par l’opposition en dénonçant l’insécurité comme motif de retrait du projet de révision constitutionnelle n’est pas recevable. La cour a jugé cette insécurité de résiduelle. Fort de ce constat, les manifestants plus nombreux que la précédente marche, ont fait savoir à travers des pancartes les nombreuses attaques ainsi que leurs corolaires. En effet du  1er  janvier au 12 juillet plus de 600 morts, 500 écoles fermées,  une partie des  régions de Ségou, Mopti, ainsi que les régions du Nord sont hors du contrôle de l’Etat ». Des  attaques des postes de péages, les FAMAS soumis à de rude épreuve pour sauver les otages dans les hôtels, les villages vandalisés par des terroristes au su et au vu de tous ceux qui sont venus aider le Mali affirme certains  manifestants. Face à cette insécurité généralisée, les manifestants pensent qu’elle ne doit pas être qualifiés de résiduelle. Ils continuent de dénoncer la présence de nombreux maliens forcé de se réfugier dans les pays voisins à cause de l’insécurité, des dizaines de sous-préfets fuyants leurs postes. « La cour constitutionnelle et le Président de la République doivent respecter le peuple malien » ont laissé attendre ses propos

Dans son intervention,  Soumaila Cissé de l’URD, affirme que c’est une insulte aux intellectuelles de ce pays, aux juristes de ce pays que leurs constitutions soient réviser à l’extérieur, c’est indigne de notre histoire qu’une reforme aussi importante soit faite en catimini, que les peuples maliens ne soient consulté dans son plus grand composante, ni association, ni parti politique, ni religieux.  « Nous demandons au président de la République de retirer tout simplement et dans le calme, et regardons l’avenir ensemble. Cette constitution n’est pas faite pour deux ans ou pour 3 ans, ça peut déterminer notre histoire future. Nous sommes sortis aujourd’hui, pour monter que nous ne sommes pas seuls, nous sommes sortis dernière les jeunes de notre pays qui sont valeureux et courageux, qui sont sortis aujourd’hui pour leur engagement et leur détermination. S’il ne veut pas écouter le peuple, s’il ne veut pas discuter avec le peuple, s’il ne veut pas faire les reformes, nous sortirons avec une autre stratégie ». a laissé entendre le chef de file de l’opposition.  Pour sa part, Tiébilé Dramé dans ses propos a eu à dire  qu’il y a des centaines de Bamakois qui sont sortis à nouveau plus massivement que le 17 juin, cela veut que le peuple malien est déterminé à s’opposer à cette tentative de bricoler la constitution de 1992. Le peuple malien est déterminé à ne pas se laisser faire, le peuple malien ne veut pas de la constitution du président celle faite à l’extérieure par les juristes étrangers revenir imposer à notre peuple, on n’en veut pas.  Des centaines de maliens qui sont sortis à BAMAKO, des centaines de personnes qui pavent le pavé à l’intérieur du pays, 1 millions à Bamako et plus de 2millions dans tout le pays pour dire à Monsieur le président de la République de retirer vite son projet. Par ce que la détermination du peuple ne se taira pas, et attention à ce qu’ils ne veulent pas voir, attention à ce qu’ils ne veulent pas entendre.

Par ailleurs, dans leurs déclarations, ils ont déclaré que la mobilisation de ce jour est un autre signal fort, très fort, un carton rouge au président de la République, au gouvernement et au ministre de la réforme de l’Etat qui sont allés chercher à l’étranger une constitution qu’ils voudraient substituer à celle adoptée par le peuple souverain du Mali au lendemain de la conférence nationale de toutes les vives du pays. Notre constitution a été écrite avec le sang du peuple. Leur constitution a été écrite avec l’encre de l’argent du peuple, par des juristes étrangers. Dans le mépris de la dignité du Mali.

« Monsieur le président, votre constitution n’est pas la constitution du peuple, retirez votre projet, renoncez à cette révision constitutionnelle. Respectez les droits démocratiques du peuple malien : respectez la liberté de réunion, respectez le droit de manifestation, respectez la liberté d’expression et le droit à l’information.  Cessez les attaques contre Facebook et les autres réseaux sociaux, libérez l’information. Nous continuons le combat jusqu’à la victoire finale » sont entre autre les mots de la déclaration faite par le collectif AN TE A BANNA.

Bissidi Simpara

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