Révélation :Se montrer dur avec les enfants les rend forts

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« Nous, nous avions dressé des monuments à nos enfants. Nous les avions fait rois et nous sommes devenus leurs sujets ». Un constat fait par le coordinateur des chefs de quartiers de la Commune II M. Bamoussa Touré. De troublantes révélations d’une professeure sino-américaine, spécialiste en droit et en psychologie, sont hélas, en passe de donner raison au patriarche de Medina-Coura. Le mal semble déjà fait.

« Si l’on considère  nos enfants comme des rois, qu’on dise alors qui sont leurs sujets. Nous ne pourrions les éduquer  qu’en la châtiant. Je suis contre le principe qui fait de l’enfant roi ».  Ainsi parle le chef de quartier de Médina-Coura et coordinateurs des Chefs de quartiers de la  commune II du District de Bamako. Il tenait ces propos à la faveur d’une réunion  du quartier, début janvier, et portant sur l’insécurité de proximité.

Du point de vue du patriarche, l’insécurité a été exacerbée dans la cité depuis que les enfants sont devenus « Rois » suite aux grands discours sur le droit et la protection de l’enfant dans notre pays et surtout, à cause du suivisme de nos décideurs. « Nous devrons, aux dires de l’orateur, éduquer nos enfants selon nos réalités sociétales et non en singeant l’Occident. C’est la meilleure façon de les rendre forts pour affronter les dures réalités de la vie et à échapper aux pièges de la délinquance ». C’est en substance ce que le patriarche propose. Et les faits sont en passe de lui donner raison.

A la lumière de sérieuses études et constats faits par une personne autorisée, un enfant réagirait  bien à l’avenir à une éducation spartiate (quelque peu dure mais nullement empreinte de méchanceté gratuite) reçue au moment opportun.   Voici en encadré la révélation (“Insultez vos enfants pour les rendre plus forts psychologiquement”) à l’origine de ce rappel de certaines de nos valeurs hélas perdues du fait de l’assimilation.

Comme pour donner raison au patriarche de Médina-Coura, l’association des Parents d’élèves de Boulkassombougou en Commune I du District de Bamako ont, courant l’année scolaire 2009-2010, provoqué une réunion à l’issue de laquelle, ils ont invité le personnel enseignant à réintroduire le châtiment corporel au niveau de leur établissement.

Plus loin de chez nous, en Angleterre, il est également question de revenir à l’ancienne méthode et mieux, à retenir la responsabilité pénale du ou des parents suite au déficit d’éducation de leurs progénitures.

Au Mali et hélas, de façon générale, on érige des monuments aux enfants. Ils ont des parlements, des maisons, un département ministériel à eux. Les gardiens du Temple, à l’image du patriarche de Médina-Coura aimeraient par exemple, à la place d’un département de la femme de l’enfant et de la famille, tout simplement « un ministère de la famille ».

En tout état de cause, la recrudescence du phénomène de la délinquance  n’est apparue qu’avec l’abandon de nos valeurs sociétales et surtout celui des principes de l’éducation. Le respect du à l’aîné et par extension à la loi n’était pas négociable.  En somme, l’incivisme ambiant n’est que la résultante d’un déficit d’éducation à la base. C’est justement que nous ne sommes plus durs avec eux, qu’ils deviennent de la «racaille».   Alors que celui qui les a fait « rois», assume.

 

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B.S. Diarra

 

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