Nuit de réveillon de la Saint Sylvestre. Les grandes avenues de la capitale étaient particulièrement bien éclairées et ornées de guirlandes par les soins d’experts de la décoration. Bamako, la Coquette semblait retrouver, en tout cas le temps d’une nuit, son lustre d’antan. Tout le monde était à la fête, et chacun avait sa façon de le faire. Les ronds-points étaient pris d’assaut par des amoureux et des familles pour se photographier pour la prospérité. Les adeptes de selfies étaient aussi au rendez-vous. La célébration du nouvel an semble être un thème anxiogène pour une catégorie dont elle heurte l’esprit. Mais bon, le pays reste laïc !
Les Bamakois ont donc respecté la tradition pour accueillir la nouvelle année. Le vrombissement des moteurs était entrecoupé de crépitements de pétards audibles à plusieurs dizaines de mètres. Tout laissait comprendre aisément que les populations de la Cité des Trois Caïmans étaient à la fête. Night-clubs et autres espaces de divertissement, revêtus de leurs plus beaux atours, affichaient complet. Ces lieux de réjouissance populaire scintillaient de jet de lumière comme pour attirer davantage les noceurs.
Aux environs de 22 heures, le monument de l’Indépendance grouillait de monde, notamment de jeunes fêtards visiblement heureux de fêter la nouvelle année. Le même constat était fait au monument Nkwamé Krumah et celui de «La Paix». A ces différents endroits de la capitale, la foule de fêtards grossissait au fur et à mesure que la nuit avançait. Les jeunes fêtards s’adonnaient à des séances de selfies avec leurs téléphones portables dans une ambiance de kermesse.
Les bars-restaurants recevaient de la « clientèle mobile », c’est-à-dire ceux qui venaient acheter des boissons pour retourner à la maison consommer. Et, dans la plupart des cas, nombre de ces clients revenaient plus tard pour reprendre place au bar-restaurant pour consommer sur place jusque parfois à 6 heures du matin.
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