Retrait de la présence militaire au Mali : «  Le retrait annoncé des forces militaires françaises (et européennes) du Mali est un terrible aveu d’échec… » Selon Mme Assalama Dawalack Sidi

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Suite à l’annonce concernant le retrait de la présence militaire française et européenne au Mali  ce 17 février 2022,  la réaction d’Oxfam à travers  sa directrice régionale de l’ Afrique de l’Ouest, Assalama Dawalack Sidi.

En réponse à l’annonce du retrait de l’opération Barkhane et de la force opérationnelle Takuba du Mali, la directrice régionale d’Oxfam en Afrique de l’Ouest, Assalama Dawalack Sidi déclare : « Le retrait annoncé des forces militaires françaises (et européennes) du Mali est un terrible aveu d’échec. Après presque dix ans d’opérations militaires, rien n’est vraiment réglé sur le terrain et une bonne partie du Sahel central continue de s’embraser : plus de 2,1 millions de personnes ont dû fuir les violences et 13 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire. Le redéploiement militaire annoncé aujourd’hui ne résoudra rien si des leçons ne sont pas tirées sur les raisons de cette débâcle. »

« Depuis plusieurs années nous sommes nombreux à tirer la sonnette d’alarme sans avoir vraiment été écouté sur l’inadaptation d’une approche avant tout militaire qui ne permet pas de s’attaquer aux causes profondes de la crise sahélienne. Tant et aussi longtemps qu’on laissera la tempête des inégalités souffler, celle-ci attisera les frustrations et le sentiment d’injustice des populations trop longtemps marginalisées et le Sahel brûlera. »

Ajout ‘elle que « Près de dix ans après l’arrivée des premières troupes françaises au Sahel, il est plus que temps de changer d’approche. Ces dernières semaines ont souligné l’urgence d’écouter les revendications des populations, d’ouvrir des espaces de dialogue avec une gouvernance transparente et inclusive et répondre à leurs besoins de vivre dans la dignité et dans la paix. Quant aux nouvelles stratégies de sécurité qui seront mises en place dans la région, celles-ci doivent faire de la protection  des populations civiles une priorité absolue tout en garantissant  l’accès humanitaire, conditions essentielles pour faciliter le retour à la paix. »

Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net

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