L’aile politique, dirigée par Ahmadou Abdoulaye Diallo, président du parti Pdes, juge inacceptable ce séjour forcé de l’homme du «sudu baba» d’autant plus qu’aucun tort ne lui est reproché. Il n’a pas manqué au passage, de rappeler l’élan et l’image dont le pays fut auréolé sous l’impulsion de leur champion. M. Diallo passera en revue les nombreuses réalisations puisées dans tous les secteurs en rappelant que le Mali était cité en modèle de démocratie en Afrique. D’où sa phrase qui va bourdonner dans les oreilles de la majorité présidentielle : «Le bonheur des Maliens, c’était ATT». Pour Amadou Koïta, président du parti PS Yeelen Coura, «IBK doit être le plus fort des Maliens en faisant revenir ATT afin de réunir tous les fils dans la famille».
En tous cas, les nombreux discours prononcés n’étaient pas pessimistes. Le président de l’Association citoyenne de soutien à Amadou Toumani Touré (ACS-ATT), Hamane Touré dit Serpent, a dit tout le bien qu’il pensait du président IBK même s’il dit vouloir garder les secrets de cette bonté. «C’est pourquoi je ne suis ni de l’opposition, ni de la majorité. Cependant, je serais plus reconnaissant à IBK s’il faisait revenir son cadet», a-t-il signifié. L’un des moments les plus marquants de cette matinée fut sans conteste l’appel des enfants. Ils ont également demandé au président Ibrahim Boubacar Keita de s’y investir personnellement. Et si les calculs politiques et partisans n’arrivent pas à réprimer leurs ardeurs, ils suggèrent un autre regard à IBK. Le sachant très «jaloux» du passé glorieux du Mali, les tout-petits (amis d’ATT) ont interpellé le Prince du jour en ces termes : «Dites au Mandé Massa d’aller chercher le Mandé Mori».
Certaines informations indiquent que Koulouba n’est pas défavorable à ce retour au bercail. Il nous a également été révélé que ATT a été contacté par une voix très autorisée pour lui signifier qu’il pouvait revenir. Après la justice malienne qui dit n’avoir aucune charge contre le Général, ce sont les juridictions sénégalaises qui l’ont entendu, il y a deux jours, dans l’affaire du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par Kadhafi. Là aussi, rien. Tout porte à croire alors que ATT reste jusque là «blanchi» à l’intérieur comme à l’international. Si l’on y ajoute les sollicitations, voire les pressions intérieures, le président Ibrahim Boubacar Keita se sent de plus en plus contraint de trouver une solution à cette question. Il reste à mettre la forme et à trouver la formule. Les partisans de l’ex-président souhaitent lui réserver un accueil en grande pompe tandis que les autorités veulent que tout se passe dans la discrétion. Le message est clair : c’est IBK le président et aucune notoriété ne doit porter ombrage à la sienne dans un Mali actuellement malmené par la crise.
Idrissa Dicko
Accepté dites vous monsieur le journaleux parce que vous trouvez qu’il y a une base pour le refuser? Ridicule tout ça!
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