Le président du Haut Conseil Islamique du Mali, El Hadj Mahmoud DICKO, était l’invité du 26ième numéro du forum de la presse. Le mardi 08 août à la maison de la presse. Un débat télévisé et organisé par ladite structure. Sur le plateau, l’iman DICKO a fait le récit de sa mission à Kidal, expliqué la position du Haut conseil Islamique du Mali par rapport au projet de révision de la constitution et se prononcer sur certaines questions brûlantes de l’actualité nationale.
Il y a quelques jours, le président Dicko du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) était en mission de l’Etat à Kidal. Pour restituer cette mission au peuple, il était l’invité des médias.
Pour l’occasion, il avait en face de lui M. Daba TOUNKARA de la radio Jèkafô, M. Antoine DEMBELE de Renouveau FM et M. Madou DOUMBIA de la radio Klédu.
“Le retour de l’administration malienne à Kidal n’est plus un problème. Kidal fait partie du Mali… il n’y a rien qui empêche l’Etat de se retrouver à Kidal”, selon l’imam Mahmoud DICKO. C’est l’assurance que les chefs de fraction, les chefs de tribu, les membres de la société civile, les leaders religieux et les chefs des regroupements de la région de Kidal lui auraient donné lors de leur rencontre.
Cependant, pour se rassurer davantage et par peur de modifier leurs propos, “le lendemain, lors de la deuxième rencontre, nous avons demandé aux chefs de fractions et aux leaders des regroupements qui étaient présents de nous fournir un document. Exprimant leurs doléances et les conditions de leurs propos”, précise l’imam DICKO. Il ajoutera aussi, que pour cela, les hôtes ont établi et signé à l’unanimité un document. Dans lequel, ils ont formulé des doléances. Telles que, la nomination d’un gouverneur neutre à Kidal, l’envoi des 200 éléments des FAMA qui travailleront à côté des 200 éléments de la CMA mais que ceux de la plateforme attendent que la zone se stabilise d’abord.
“Lors des interventions au cours de la rencontre, aucun intervenant n’a prononcé le mot AZAWAD”, rassure-t-il. Pour l’imam DICKO, cela est un témoignage que les choses ont bougé. Il y a, dit-il, une lueur d’espoir pour la fin des hostilités.
En effet, le président du Haut Conseil Islamique du Mali, El Hadj Mahmoud DICKO, était à la tête d’une délégation qui a rendu une visite officielle aux notabilités de la région de Kidal, le jeudi 27 juillet. L’objectif de la mission de la délégation était de trouver les moyens nécessaires pour faciliter l’application de l’accord pour la paix, signé à Alger entre le gouvernement malien et les ex rebelles.
“Je n’ai pas rencontré Iyad AG Ghaly. Je ne lui ai pas envoyé un commissionnaire et il ne m’a envoyé personne. Le moment où je quittais Bamako, personne ne m’a dit : va voir Iyad Ag Ghaly. Que cela soit clair”, déclare l’imam DICKO comme réponse à la question sur un probable contact avec le terroriste Iyad Ag Ghaly. Une question posée par M. Daba TOUNKARA.
Puis, sur la position du Haut Conseil Islamique du Mali par rapport au projet de révision de la constitution de 1992. El Hadj Mahmoud DICKO affirme qu’ils n’ont rien vu dans le contenu du projet qui va à l’encontre des valeurs de la société malienne et de la religion musulmane. Même si certaines interprétations disent le contraire. ‘‘Donc, notre position est la retenue…”, précise-t-il.
Après, il demande pardon aux maliens suite à la violence verbale de certains leaders religieux après leur assemblée extraordinaire dans la grande mosquée de Bamako. Le rôle d’un religieux, dit-il, doit être l’apaisement et non la violence.
Enfin, il n’a pas oublié le cas du très célèbre chroniquer Ras Bath. ”Ras Bath est notre fils, je vois qu’il est en train de chercher la vérité. S’il s’écarte de cela, nous allons le sermonner.”, rassure Mahmoud DICKO. Après, il a abordé d’autres sujets brûlants de l’heure notamment le cas des réseaux sociaux au Mali.
Sory Ibrahim TRAORE