Retour d’ATT : escroquerie ou fonds de commerce ?

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Amadou Toumani Touré. © Paulo FILGUEIRAS/UN PHOTO

La coordination des mouvements de l’Azawad et la plateforme seules ne tirent pas profit de la grave crise que traverse notre pays. Des mouvements et associations fantômes, des partis politiques et leaders d’opinion en vivent aussi.

Depuis les évènements de 2012, qui ont plongé notre pays dans sa plus grave crise, on assiste curieusement à une autre forme de délinquance que d’autres appellent l’escroquerie du siècle. Des associations et mouvements poussent comme des champignons sous le prétexte méprisable de soutien aux efforts du gouvernement, en faveur de la paix et de la réconciliation nationale.

Parmi ces fantomatiques organisations, figurent des mouvements, des associations, des partis politiques et des leaders d’opinion qui clament le retour du président Amadou Toumani Touré dit ATT. En effet, ces mouvements ne manquent aucune occasion pour informer l’opinion sur le retour de leur mentor en exil au Sénégal. Dans les communiqués et discours, ils font savoir que la dynamique engagée pour exiger le retour d’ATT ne va guère s’estomper tant que le Gal. Amadou Toumani Touré, en exil forcé dans la capitale sénégalaise, ne sera pas revenu au bercail. Et cela au nom de la réconciliation nationale prévue par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

Mais, dernières ces belles déclarations, se cache une autre réalité. Aucun mouvement ou association n’a fait du combat pour le retour d’ATT une priorité. Toutes les personnalités qui convergent aujourd’hui autour de Jeamille Bittar ne cherchent qu’à être dans les grâces du pouvoir en place. Pour preuve, le premier metteur en scène de cette comédie grecque a été Mahamane Touré alias Serpent, avec l’aide de ses camarades. Dès que le pouvoir a prêté l’oreille à leur calendrier caché, ils ont abandonné le combat pour ATT. Ces opportunistes ont été suivis par l’ancien président du parti des héritiers d’ATT, le parti pour le développement économique et social, Ahamed Diane, qui a obtenu un poste à l’OMVS, après un petit temps de galère.

C’est pourquoi d’autres ne se sont pas fait attendre. Jeamille Bittar et Aliou Mahamadou Maïga ne sont en réalité que des opportunistes à la recherche d’un allié sûr. Le combat pour le retour du président Amoudou Toumani Touré n’a pas besoin d’autant de fanfaronnades. Mieux, il doit associer tous les anciens alliés du président déchu. Mais, contre toute attente, Jeamille Bittar évolue seul, juste pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent.

Zan Diarra

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