Respect des prix et disponibilité des produits de première nécessité : Le gouvernement et les acteurs font le point avant le ramadan

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Le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed a présidé une réunion tenue avec les autres acteurs du secteur du commerce, vendredi 17 février, au sein de son département. Objectif : évaluer ensemble les mesures d’atténuation de la hausse des prix des produits afin de mieux se préparer pour le mois de ramadan.

Cette réunion de concertation visait à évaluer l’état d’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité à un mois du début du ramadan. Faire l’état de mise en œuvre des mesures adoptées par le gouvernement pour assurer le ravitaillement régulier des populations en produits de première nécessité, à un prix compatible avec leur pouvoir d’achat.

Au cours de la réunion, le ministre a rappelé les mesures adoptées par le gouvernement en 2022, lesquelles ont permis de faire face aux effets des crises sanitaire, sécuritaire et russo-ukrainienne sur l’approvisionnement du pays, et de soutenir le pouvoir d’achat des ménages.

Parmi ces mesures, il a évoqué, entre autres, la réduction de moitié de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 120 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire, arrivée à échéance ; l’administration des prix de certains produits alimentaires pour éviter les augmentations injustifiées, en cours ; le renforcement des opérations de contrôle des prix, en cours ; la suspension de l’exportation de la graine de coton, du tourteau de coton, du maïs, du mil, du sorgho et du riz local ; la restriction des exportations du bétail sur pied liée au contexte de l’embargo.

« Dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat des populations, le secteur du commerce joue un rôle essentiel. En effet, lorsqu’un opérateur économique accepte de commercialiser un produit de consommation courante, il se doit d’être pondéré et éviter toute surenchère et spéculation dans la détermination des prix, en dépit du régime de la liberté consacrée par les textes instituant la libre concurrence au Mali », a-t-il rappelé.

Il estime que, quel que soit le stade d’exercice du commerce, il doit être mené loyalement en évitant les pratiques commerciales illicites, notamment dans la détermination du prix. Pour dire que les pratiques commerciales illicites dans le cadre de la fixation des prix sont proscrites par les textes qui régissent le commerce au Mali. Il s’agit pour lui, la rétention des stocks de produits subventionnés dans le but de provoquer une hausse injustifiée des prix ; la majoration des prix fixés par voie réglementaire ; la non délivrance des factures en vue de dissimuler ses chiffres d’affaires ; le refus de communiquer aux agents de contrôle les prix et les documents nécessaires à la vérification des prix pratiqués ; la vente des marchandises à des prix supérieurs à ceux marqués, étiquetés ou homologués ; la non communication des barèmes de prix ou le défaut d’affichage des prix; les ententes illicites.

Il a rappelé également que la commercialisation et la fixation des prix des produits de large consommation sont souvent encadrées par le Gouvernement pour éviter le dérapage préjudiciable au bien-être des consommateurs. D’où la création des cadres de concertation entre l’administration et les opérateurs des différents sous-secteurs pour parvenir à des prix consensuels préservant les intérêts de toutes les parties prenantes. Pendant lesquels les prix de certains produits ont été administres à l’issue de négociations intersectorielles.

A en croire le ministre Ould Mahmoud, conformément à l’arrêté n°2022-0865/MIC-SG du 06 avril 2022 portant administration des prix de certaines marchandises et aux dispositions des cahiers de charges signés au titre de 2023, les prix plafonds grossistes et détaillants de certains produits de première nécessité sont déterminés ainsi qu’il suit : produits prix, plafond, prix plafond détaillant : riz brisé importé non 350 000 FCFA la tonne, 375 FCFA le kg ; sucre local : 28 000 FCFA le sac et 600 FCFA le kg ; sucre importé : 30 000 FCFA le sac et 650 FCFA le kg ; huile locale : 21 000 FCFA le bidon de 20 litres et 1 050 FCFA le litre ; aliment bétail : 180 000 FCFA la tonne et 10 000 FCFA le sac ; gaz butane : 6 055 FCFA la bombonne de 6kg ; gasoil : 864 FCFA le litre ; essence : 866 FCFA le litre ; farine de blé : 25 000 FCFA le sac (carreau usine pour les boulangers) ; pain : 270 FCFA la miche de 250g et 135 FCFA la miche de 125g ; ciment local : 105 000 FCFA la tonne et ciment importé : 115 000 FCFA la tonne.

« Chaque fois que le Gouvernement accorde une subvention à la consommation d’un produit, le respect des prix indicatifs plafonds convenus demeure une obligation pour tous. Il en est de même des prix et tarifs homologués de l’eau, de l’électricité et des hydrocarbures, du transport urbain et interurbain, des consultations médicales au niveau des formations sanitaires », a-t-il expliqué. Avant de rappeler que son département, à travers la Direction générale du commerce de la consommation et de la concurrence, veille sur l’application stricte de ces prix subventionnés, homologués ou administrés.

D’après lui, les opérations de contrôle concernent tous les sous-secteurs avec un accent particulier sur les maillons grossistes-importateurs et demi-grossistes des produits subventionnés.

« Depuis le démarrage de ces opérations, plusieurs contrevenants ont écopé de sanctions pécuniaires prévues par la réglementation en vigueur. Conformément aux cahiers de charges souscrits par les distributeurs de Sukala et de Nsukala, le prix de la tonne carreaux usines est fixé à 510 000 FCFA, le prix grossiste est de 560 000 FCFA et le prix au détail est de 600 FCFA le kilogramme. J’invite les unités industrielles, les distributeurs grossistes, demi-grossistes et détaillants au strict respect de ces prix », a-t-il insisté.

Par ailleurs, il a indiqué que les dispositions ont été prises en application de l’Arrêté interministériel n°2021-5126/MIC-MEF-SG du 06 décembre 2021 portant suspension de l’exportation de la graine de coton, du tourteau de coton, du mil, du sorgho, du maïs et du riz local. Il s’agit : la suspension de l’émission des intentions d’exportation des produits visés par l’arrêté interministériel ; la supervision des opérations de chargements de céréales et d’aliment bétail à destination de l’intérieur du pays notamment au niveau des marchés céréaliers durant les foires hebdomadaires ; l’organisation de missions de contrôle inopinées sur les axes routiers menant aux frontières.

« Au regard des statistiques d’importation, d’évacuation des marchandises à partir des ports de transit, du niveau des stocks disponibles aux ports de transit et ceux détenus par les principaux grossistes-importateurs et des unités industrielles locales, l’approvisionnement de notre pays est potentiellement et, de plus en plus confortable. Cette situation reste à votre honneur », a-t-il fait savoir. Avant d’exhorter les acteurs à poursuivre cet effort en vue de l’évacuation rapide et de la mise à la consommation de leurs stocks pour la couverture de besoins nationaux avant, pendant et après le mois de Ramadan et la période de soudure.

Il les a promis que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour faciliter l’accomplissement de leurs formalités de commerce, de transit et d’importation.

Moussa Sékou Diaby

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2 COMMENTAIRES

  1. Not only for Ramadan but at all times basic food stuff plus other foods should be fully in stock at fair plus reasonable price.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

    • Bonjour

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