Respect de l’image et du droit à l’expression des femmes au Mali : La Charte des médias signée officiellement

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Le Président du Comité de pilotage de la Maison de la presse du Mali, Dramane Aliou Koné, les représentantes d’Oxfam Novib et de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), Mmes Rose Dolo et Pauline Bend et les premiers responsables de l’Institut pour la Démocratie et l’Education aux Médias (IDEM), qui a piloté le processus de rédaction de la Charte, et de l’APAC – Mali (Association des Professionnelles Africaines de la Communication) étaient également présents.

Après le mot de bienvenue de Dramane Aliou Koné, c’est Mme Pauline Pauline Bend qui prendra la parole pour dresser un bref historique de la Charte, fort légitime car issue d’un processus réellement participatif, et fruit d’un projet que l’IPAO a démarré au Mali en 2014, relatif au droit à l’information et à l’expression des femmes marginalisées au Mali, avec le soutien d’Oxfam Novib.

Mme Rose Dolo, Point focal Genre à Oxfam, poursuivra en magnifiant la haute portée symbolique de la Charte, se réjouissant de la belle dynamique ainsi enclenchée par sa structure avec l’IPAO et les médias du Mali, auxquels se sont associer les représentantes des femmes professionnelles des médias et les associations de défense des droits des femmes.

Mme Sangaré Oumou Ba a salué cette démarche des médias maliens pour promouvoir un environnement médiatique plus favorable aux droits des femmes à l’information et à l’expression, aussi bien dans les organes de presse que vis-à-vis de leurs lecteurs, auditeurs et spectateurs, avant de féliciter et d’encourager toutes les parties prenantes, notamment la Maison de la presse, l’IDEM, les associations professionnelles de femmes journalistes et tous leurs partenaires à s’impliquer pour l’atteinte des objectifs de la Charte.

Rappelons que l’Institut pour la Démocratie et l’Éducation aux Médias (IDEM), en collaboration avec l’IPAO, Oxfam Novib et des associations et organisations féminines, avait finalisé, au cours d’un atelier organisé le mercredi 17 décembre 2014 à la Maison de la Presse, la Charte pour le respect de l’image et des droits des femmes à l’information et à l’expression au Mali.

Ce texte est né du constat que «les inégalités politiques, économiques, professionnelles et culturelles persistent entre hommes et femmes au Mali. Elles sont le résultat de constructions sociales qui se fondent sur les nombreux stéréotypes présents dans la famille, l’éducation, la culture, les médias, le monde du travail, l’organisation de la société».

D’où l’affirmation du principe reconnu mondialement, et auquel notre pays adhère, que «l’égalité des femmes et des hommes est un droit fondamental pour tous et toutes et constitue une valeur capitale pour la démocratie. Afin d’être pleinement accompli, ce droit ne doit pas être seulement reconnu légalement, il doit aussi être effectivement exercé et concerne tous les aspects de la vie».

Lors de l’atelier final de validation, Sadou Yattara, Coordinateur de l’IDEM, avait affirmé «une Charte pour le respect de l’image des femmes dans les médias, devant servir de référence pour les différents acteurs du secteur des médias et les défenseurs des droits de la femmes, c’est ce que nous avons fait en élaborant le texte à vous soumis pour validation. Mais nous sommes aussi convaincus qu’il faut aller plus loin, avec la définition d’un Plan d’action visant à renforcer politiquement, juridiquement, institutionnellement et professionnellement les droits des femmes à l’information et à l’expression».

Car la conviction des rédacteurs de la Charte est que «les médias sont les mieux placés pour combattre la persistance et la reproduction des inégalités et pour promouvoir une société véritablement équitable. Pour l’instauration d’une information objective fondée sur une véritable égalité des femmes et des hommes, il est impérieux que les médias intègrent la dimension genre dans leur politique éditoriale, leur organisation et leurs pratiques».

A la fin de la cérémonie, la Charte pour le respect de l’image et des droits des femmes à l’information et à l’expression au Mali, destinée aux organes et associations professionnelles de médias et à ceux de la société civile, a été solennellement signée par le Président Dramane Aliou Koné et Mme la ministre de la Femme, de l’Enfant est de la Famille. Prochaines étapes? Sa mise en œuvre et un suivi-évaluation de celle-ci, bien sûr.

Ramata Diaouré

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