Compte tenu de la situation sociopolitique très tendue au Mali, nécessitant des solutions urgentes de sortie de crise, le Conseil national de la société civile (CNSC) a tenu une rencontre, le lundi 22 juin 2020, afin d’apporter sa contribution au retour de la stabilité. Pour cette organisation de la société civile, seul le dialogue permettra de sortir le Mali dans cette crise profonde.
Pour une énième action autour du Mali, en vue de trouver des solutions honorables aux profondes crises qu’il traverse, le Conseil national de la société civile (CNSC) du Mali a réaffirmé sa préoccupation face à la dégradation actuelle de la situation sociopolitique, en plus de la crise multiforme et multidimensionnelle déjà existante.
Tout en reconnaissant la pertinence des motivations ayant donné lieu aux manifestations du 5 et 19 juin dernier, les responsables du Conseil national de la société civile ont invité les différentes parties à s’inscrire dans la dynamique déjà engagée par le CNSC, c’est-à-dire, celle du dialogue. Car selon eux, c’est l’unique voie qui sied pour établir une résolution effective et durable des problèmes qui existent.
Par ailleurs, vu les risques que représentaient ces manifestations et leur charge émotionnelle, le CNSC n’a pas manqué de saluer vivement le civisme des manifestants et le professionnalisme des forces de l’ordre pour avoir assumer, chacun de son côté, leurs responsabilités en tenant ce grand événement sans d’incidents majeurs.
En indiquant ne souffrir d’aucune espèce de concurrence dans la médiation, le Conseil national de la société civile a rassuré jouer pour sa part le rôle qui est le sien pour que le Mali puisse retrouver toute sa stabilité.
À noter que le CNSC avait déjà entrepris beaucoup de démarches dans le cadre de l’apaisement du climat social : la rencontre de l’Imam Dicko, le 14 et le 17 juin 2020 à son domicile, la rencontre du mouvement M5-RFP, le 10 juin au CNSC, du Premier ministre, le 15 juin 2020, du président de la République les 9, 16, et le 17 juin, du chérif Madani Haidara du HCIM, le 9 juin et de son imminence mon seigneur Jean Zerbo, le 10 juin dernier, à l’archevêché.
Par conséquent, le CNSC a indiqué que les points soulignés lors de ces différentes rencontres furent la démission de la cour constitutionnelle, la dissolution de l’Assemblée nationale, la satisfaction des revendications sociales, la mise en place d’un gouvernement d’ouverture et la mise en place d’un dispositif de suivi du DNI.
Issa Djiguiba