Résolution de la crise malienne : La FIDH et l’AMDH exigent justice et réparation pour toutes les victimes

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Affaire bérets rouges : L’AMDH et la FIDH exigent le retrait du grade de Sanogo et de ses complicesDans le cadre du programme conjoint FIDH-AMDH, une délégation de ces deux organisations a effectué une série de rencontres avec les plus hautes autorités du Mali sur les questions relatives à la négociation avec les groupes armés, à la justice et à la création de la commission justice, dialogue et réconciliation. La restitution de ces rencontres a été faite à la faveur d’une conférence de presse tenue le mardi 24 juin au siège de l’AMDH.

 

D’entrée de jeu, Me Moctar Mariko a déclaré que dans le cadre du suivi des dossiers sur les graves crimes commis lors de la crise qui a secoué le Mali, le programme conjoint FIDH-AMDH avait entamé des démarches. concernant deux volets : judiciaire et politique. Pour le volet judiciaire, la délégation des deux organisations de défense de droit de l’homme a fait le tour des différentes juridictions pour constater l’état des différents dossiers relatifs à l’affaire des bérets rouges, la mutinerie du 30 septembre 2013 et les violences perpétrées dans la partie septentrionale du Mali.

Selon lui, les deux premiers dossiers ont fait l’objet d’une avancée remarquable. Concernant l’affaire des bérets rouges, l’instruction est presque arrivée à terme. Il reste l’ouverture du procès.

Le président de l’AMDH a précisé que concernant les violences faites au nord du pays, la délégation a constaté l’absence de victimes de violences sexuelles et des viols. En effet, l’insécurité dans cette partie du pays est passée par là. Car, a-t-il déploré, les juges d’instruction manquent de moyens pour s’y rendre au nord du Mali afin de mener des enquêtes sur place et recueillir les témoignages des victimes.

Le volet politique de cette démarche a été exposé par Me Patrick Baudoun. D’après lui, cette démarche avait tout son sens, car chaque organisation doit avoir des priorités. La priorité de la leur c’est de lutter contre l’impunité, surtout dans le cas du Mali faire en sorte que les crimes ne soient pas occultés au nom de la réconciliation nationale que les autorités s’apprêtent à entamer. Pour s’assurer que les graves crimes commis ne soient occultés, la délégation a rencontré les plus hautes autorités afin d’échanger sur la question. Il s’agit du ministre de la Justice et celui en charge de la réconciliation.

Le haut représentant du président de la République pour les pourparlers avec les groupes armés du nord et les membres de la commission loi de l’Assemblée nationale ont reçu la visite de la délégation FIDH-AMDH. Avant d’être  reçue par le premier ministre et le Président de la République. Selon Me Baudoun, les discussions avec ces hautes autorités ont tourné autour de trois points.

D’abord la négociation. Pour l’avocat français, celle-ci ne doit pas se faire sans la justice. La délégation a beaucoup insisté sur la mise en place d’une commission d’enquête internationale.

Le deuxième point concerne la justice.

Sur ce point  Me Bauboun a déclaré qu’il y a un dossier presque bouclé, celui de l’affaire des bérets rouges. Pour les crimes  commis au Nord des juges d’instruction ont été nommés. Ainsi, il a déclaré qu’il est très difficile pour ces juges d’instruction d’enquêter dans le nord du Mali compte tenu du climat d’insécurité qui règne dans la zone. Malgré tout une quarantaine de dossiers sont déjà clôturés sur ces crimes, a-t-il ajouté.

Pour le président d’honneur de la FIDH, l’objectif de toutes ces démarches est d’éviter la politique de “deux poids, deux mesures”. Son organisation compte s’investir pour offrir une justice équitable à toutes les victimes, tout en reconnaissant la complexité de la situation dans la crise malienne. A ses dires, tous les interlocuteurs ont convenu de la nécessité de ne plus cautionner l’impunité dans la résolution de la crise malienne. Il reste maintenant pour les autorités à concrétiser les propos tenus lors des rencontres, a-t-il dit.

Le troisième point concerne la Commission justice, dialogue et réconciliation. A  cet égard, les défenseurs de droit ont émis deux préoccupations. La première c’est la composition de cette commission. Selon Me Bauboun, elle doit être la plus irréprochable possible. Car, a-t-il ajouté, la commission doit être la plus impartiale possible dans le traitement des dossiers de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La deuxième préoccupation, évoquée au cours des rencontres, c’est d’éviter que cette commission ne soit juste un instrument  pour la forme. A l’en croire, il est impossible d’aboutir à une réconciliation sans une justice et des condamnations appropriées pour les graves crimes commis pendant la crise malienne.

Boubacar Paitao

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2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Il ne pourra pas y avoir de réconciliation nationale au Mali sans mettre en avant la justice et la non impunité.

    Il est urgent que les différents acteurs fassent leur travail et se synchronisent entre eux.

    La commission vérité, justice et réconciliation doit faire son travail en se faisant épauler par une commission d’enquête internationale, par la justice Et par les travaux qu’ont déjà fait des associations telles que FIDH et AMDH.

    Il ne faut pas oublier de se rapprocher des communautés de base, sans oublier celles du terroir, qui ont subi les exactions et/ou des actes répréhensibles de toutes sortes, entre autres, des forces de défense et sécurité du Mali, des putschistes, des djihadistes et de certains groupes armés.

    Les actes subis par les forces de défense et sécurité ne doivent pas être oubliés.

    Il ne faut pas attendre, il faut que les différents acteurs travaillent en parallèle.

    Cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  2. Il ne faut pas permettre à ces escros de nous casser les tympans, sanogo serait même gradé encore et encore, avez été voir le MNLA à kidal. Le ridicule ne tue pas, j’espère que voulez pousser le toupet pour réclamer la libération de Wadoussène là nous serons dans l’obligation de vous castrer, bande idiots et opportunistes.

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