L’Observatoire Malien pour la Qualité et la Sécurité des Soins (OMAQUASS), en collaboration avec centre sud, s’engage contre la prescription anarchique des antibiotiques par les prescripteurs et la recrudescence de l’automédication dans les structures sanitaires qui ont comme corollaire la résistance aux antibiotiques. Dans le cadre de la célébration de la semaine mondiale de sensibilisation aux antimicrobiens, l’omaquass a organisé, le samedi 22 novembre 2020 à l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé, un atelier de formation des professionnels de santé afin de bannir certaines pratiques et de faire chuter le taux des malades résistants aux antibiotiques. C’était sous la houlette du représentant du ministre de la santé et du développement social avec à ses cotés, le président de l’Omaquass.
« La célébration de cette semaine a pour but de mieux faire connaître le phénomène mondial de la résistance aux antimicrobiens et d’encourager le grand public, les personnels de santé et les décideurs à adopter les meilleures pratiques afin d’éviter que n’apparaissent des résistances aux antimicrobiens et que les résistances actuelles ne gagnent du terrain », a expliqué le président de L’Observatoire Malien pour la Qualité et la Sécurité des Soins (OMAQUASS), Dr. Yaya Traoré. Selon lui, la résistance aux antimicrobiens survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites résistent aux effets des médicaments, ce qui, à ses yeux, rend les infections courantes plus difficiles à traiter et augmente le risque de propagation des maladies, des infections et des décès. Il a développé que les antimicrobiens sont des armes efficaces pour lutter contre les maladies chez l’être humain, les animaux et les plantes et qu’ils comprennent les antibiotiques, les antirétroviraux, les antifongiques et les antiparasitaires. Le président de l’Omaquass a expliqué que de multiples facteurs parmi lesquels l’utilisation excessive des médicaments chez l’être humain, pour le bétail et l’agriculture ainsi que le manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, ont amplifié la menace que représente la résistance aux antimicrobiens dans le monde. Il a fait savoir que la formation concernera 30 prescripteurs issus des six Csréf du district de Bamako et portera sur la résistance aux antibiotiques couramment utilisés au Mali. Il a souligné que sa structure prévoit, au cours de cette semaine mondiale, du 18 au 24 novembre 2020, une large campagne de sensibilisation de la population malienne sur la bonne observance du traitement antituberculeux via six radios de proximité dont une par commune. Il n’a pas manqué de remercier leur bailleur qu’est centre sud pour son accompagnement. Quant au représentant du ministre de la santé et du développement social, professeur Elimane Diarra, il a laissé entendre que l’organisation de cette semaine dans notre pays est une bonne opportunité pour sensibiliser tous les prescripteurs à accroître leur performance dans l’utilisation des antibiotiques pour l’amélioration de la qualité des soins dans nos établissements sanitaires. Elle apparaît aussi, selon lui, comme une opportunité pour former les prescripteurs à l’utilisation des antibiotiques aux normes dictées par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Moussa Samba Diallo